L’avenir incertain de l’application ArriveCAN
Radio-Canada
Dès le 30 septembre, la controversée application ArriveCAN, conçue pour lutter contre la propagation de la COVID-19 aux frontières, ne sera plus obligatoire pour les voyageurs. La décision du fédéral intervient au moment où le nombre d'arrivées internationales au Canada se rapproche de ses niveaux prépandémiques. Alors qu'elle était fortement décriée, quel sera son avenir?
Avant de répondre à cette question, il serait important de faire un retour en arrière pour expliquer les différentes péripéties de cette application controversée, qui était au cœur du dispositif sanitaire mis en place par le gouvernement canadien pour lutter contre la pandémie.
Lancée en novembre 2020, ArriveCAN était présentée comme un outil de communication et de contrôle pour s'assurer que les voyageurs arrivant au Canada étaient doublement vaccinés.
Initialement obligatoire uniquement pour les voyageurs entrant au pays par avion, elle est devenue une exigence pour tous les passages frontaliers en février 2021. Les voyageurs canadiens et internationaux doivent toujours y fournir des informations, dont une preuve de vaccination, leurs dates de voyage, leurs coordonnées ainsi qu'un plan de quarantaine.
Le gouvernement dit avoir dépensé plus de 17 millions de dollars pour son développement et sa maintenance.
Mais l'application a fait l'objet de critiques tout au long de son existence.
Des experts en technologie et en médecine ainsi que des voyageurs et même des élus ont toujours réclamé son abandon.
En juin, certains maires et des entrepreneurs établis le long de la frontière canado-américaine avaient demandé au gouvernement fédéral de mettre fin à l'application ArriveCAN, affirmant qu'elle décourageait les Américains de venir visiter le Canada et d'y magasiner.
Plus tard en juillet, le gouvernement avait déclaré qu'un problème dans l'application indiquait, à tort, à certains voyageurs de se mettre en quarantaine alors qu'ils n'y étaient pas obligés. Cette erreur a touché environ 10 200 personnes.