L’attaque ukrainienne sur le sol russe va peser sur les pourparlers, dit Moscou
Radio-Canada
Le Kremlin a estimé vendredi que l'attaque menée par des hélicoptères ukrainiens en territoire russe contre un dépôt de carburant allait peser sur les pourparlers russo-ukrainiens pour mettre fin à l'offensive en Ukraine.
Il est clair qu'on ne peut pas considérer cela comme quelque chose qui va créer les conditions appropriées pour la poursuite des négociations, a estimé Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, après la destruction à l'aube d'un dépôt dans la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine.
Kiev n'a dans l'immédiat rien dit de cette opération.
Cette frappe, la première du genre si elle était confirmée comme étant l'œuvre de l'armée de l'air ukrainienne, intervient alors que la Russie a affirmé à plusieurs reprises avoir une maîtrise totale des airs en Ukraine.
Le dépôt géré par le géant russe de l'énergie Rosneft est situé à environ 35 kilomètres au nord de la frontière entre l'Ukraine et la Russie. L'attaque par hélicoptère a mis le feu à l'installation et deux personnes ont été blessées, selon un article du Telegram du gouverneur de Belgorod, Vyacheslav Gladkov.
L'incendie du dépôt pétrolier s'est produit à la suite d'une frappe aérienne de deux hélicoptères des forces armées ukrainiennes, qui sont entrés sur le territoire de la Russie à basse altitude, a écrit vendredi matin le gouverneur sur l'application de messagerie.
Il n'a pas été possible dans l'immédiat de vérifier l'affirmation ou les images qui circulaient sur les réseaux sociaux de l'attaque présumée. La Russie a déjà signalé des bombardements depuis l'Ukraine, y compris un incident la semaine dernière qui a tué un aumônier militaire, mais pas une incursion dans son espace aérien.
Les pourparlers russo-ukrainiens visant à mettre fin au conflit en Ukraine ont repris vendredi par visioconférence, selon le négociateur du Kremlin Vladimir Medinski.
Nous continuons les négociations par visioconférence. Nos positions sur la Crimée et le Donbass n'ont pas changé, a-t-il indiqué sur sa chaîne Telegram, en référence à deux régions ukrainiennes, l'une que la Russie a annexée en 2014 et l'autre qui est partiellement sous contrôle de séparatistes prorusses.