L’Association québécoise de prévention du suicide lance le numéro 535353
Radio-Canada
L’Association québécoise de prévention du suicide a dévoilé, jeudi, son nouveau numéro court de messagerie texte, le 535353. En utilisant ce numéro, les personnes qui en ressentent le besoin peuvent ainsi communiquer par texto avec des spécialistes, partout dans la province, 24 h sur 24 et 7 jours sur 7.
Ce service est également confidentiel.
Je pense que ça permet de rejoindre des gens qui peut-être, n’utiliseraient pas les services téléphoniques ou face-à-face. Oui, c’est un service qui existait déjà, mais le fait que le numéro est rendu beaucoup plus facile à se rappeler va rendre l’accessibilité encore plus grande, donc je pense que c’est une très bonne nouvelle, souligne la directrice générale du centre estrien de prévention du suicide JEVI, Tania Boilar.
Selon elle, le clavardage permet de joindre une nouvelle génération, qui a grandi avec les téléphones cellulaires.
« Ça peut aussi être un bon premier pas pour les personnes gênées ou qui ne savent pas aborder la question. Je pense que ça fait une ressource de plus. C’est une accessibilité de plus, une porte d’entrée. Le plus il y en a, mieux c’est! »
Tania Boilar rappelle que des personnes de tous les horizons font appel aux différents services d'aide offerts dans la province. C’est une espèce de mythe qu’on a, que les gens qui sont décidés à se suicider ne font plus d’appel à l’aide. Ce n’est pas vrai. Il y a tous les types de profils sur les lignes d’intervention, et dans nos bureaux, en face à face. Il y a des gens qui oui, sont beaucoup avancés dans leur processus suicidaire, mais qui désirent quand même aller chercher de l’aide, car jusqu’à la toute dernière seconde, il y a toujours un concept d’ambivalence entre la vie et la mort.
En plus du 535353, le numéro long 1 855-957-5353 peut encore être utilisé en tout temps, précise l'Association québécoise de prévention du suicide.
Maintenant que les élections sont derrière nous, Tania Boilar dit espérer que des actions seront posées pour aider le milieu communautaire et les organismes qui viennent en aide aux personnes suicidaires.
Je pense qu’il y avait déjà de belles choses qui avaient été entamées, notamment avec la stratégie nationale en prévention du suicide qui a vu le jour au printemps dernier et qui représentait plusieurs axes d’action importants. Maintenant, il reste à voir ce qu’il se passera avec cette stratégie nationale là, de quelle façon elle va être réellement mise en action, par qui, et quels seront les montants financiers qui seront rattachés à ça, constate-t-elle.