L’Association des adjoints au médecin souhaite que ses membres exercent en C.-B.
Radio-Canada
L’Association canadienne des adjoints au médecin (ACAM) dit qu'un récent sondage auprès de ses 800 membres montre que 15 % de ces derniers souhaitent travailler en Colombie-Britannique, ce qui permettrait à 90 000 personnes d’avoir un fournisseur de soins primaires, selon l'organisme.
Le gouvernement provincial affirme cependant que malgré les pressions exercées sur le système, l'ajout de cette nouvelle position ne fait pas partie de ses plans.
Les adjoints au médecin suivent pendant deux ans le même cursus médical que celui des docteurs et peuvent mener des entretiens avec des patients, effectuer des examens physiques, des diagnostics, prescrire la plupart des médicaments, commander et lire des tests et orienter les patients sous la direction d'un médecin.
Joanna Chan a grandi à Vernon. Depuis qu'elle a obtenu son diplôme en 2014, elle travaille en oncologie pédiatrique à Ottawa, mais elle aimerait revenir en Colombie-Britannique en tant qu'adjointe au médecin. Pour l'instant, cela lui est impossible tant que la province ne reconnaît pas sa profession.
La profession est réglementée au Manitoba, en Alberta, en Ontario et au Nouveau-Brunswick, selon l'Association canadienne des adjoints au médecin. La Nouvelle-Écosse est à la fin d'un projet pilote d’adjoints au médecin de trois ans visant à réduire les temps d'attente.
Pour Joanna Chan, il y a besoin de plus de travailleurs de la santé dans sa province d'origine et des tonnes d’expertises qui ne sont pas exploitées.
« Il y a d'énormes manques que nous pourrions aider à combler. »
Selon la directrice pour la Colombie-Britannique de l'Association canadienne des adjoints au médecin, Lisa Stewart, la pandémie et la crise des surdoses ont mis en évidence une pénurie de médecins dans la province.
« Nous pouvons faire environ 70 % de ce qu'un médecin de famille peut faire, ce qui signifie [que les adjoints] aident à libérer les médecins de famille pour [qu’ils puissent] voir des cas plus compliqués. »