L’artiste peintre québécois Rio exposé à New York et à Montréal
Radio-Canada
Des œuvres de l'artiste peintre Sébastien Rio, né à Sainte-Marcelline-de-Kildare, dans Lanaudière, seront exposées à New York vendredi soir au Somewhere Nowhere, situé sur le toit du Renaissance Chelsea Hotel. Il s’agit d’un premier vernissage dans la Grosse Pomme pour l’adepte de fresques monumentales, qui présentera également une exposition au Ritz-Carlton de Montréal, à l'automne.
Rio a le vent dans les voiles. L’artiste québécois vient tout juste de terminer les deux collections de toiles qu’il présentera à New York vendredi, puis à Montréal un peu plus tard. Il a d’ailleurs passé les deux derniers mois à peindre de façon presque furieuse dans son atelier.
J’ai passé deux mois carrément cloîtré à l’atelier. Ça veut dire que si les amis appellent, c’est : "Je ne peux pas vous voir. Je ne peux pas aller au restaurant." Je me lève, je prends mon café, je déjeune et je passe la journée sur mes toiles, explique-t-il.
Sébastien Rio, alias Rio, est né sur une fermette familiale à Sainte-Marcelline-de-Kildare, un village de quelque 2000 âmes, pas loin de Joliette. À la base, rien ne le prédestinait à parcourir les événements huppés avec ses toiles sous le bras.
J’ai appris très tôt à cultiver des plantes et tout ça, donc de base, j’étais censé devenir horticulteur. J’ai commencé mes cours en horticulture et j’ai réalisé que ce n’était pas nécessairement une passion. À l’école, je griffonnais beaucoup dans mes cahiers, j’avais vraiment envie de créer, explique-t-il.
Le jeune artiste en herbe a ensuite fait le pari de l’apprentissage autodidacte en évitant les écoles d’art et en se lançant à pieds joints dans le processus créatif. J’ai fait beaucoup d’erreurs avant de me rendre aux techniques que j’ai, mais ça donne quand même des œuvres uniques aujourd’hui, explique-t-il.
Il a décelé l'une de ces erreurs au bout de 10 ans : il s’agit de l’utilisation de la peinture à l’huile, qui est non seulement toxique, mais qui peut aussi prendre jusqu’à trois mois de séchage. Depuis qu’il a changé de médium pour l’acrylique au début de la pandémie de COVID-19, il affirme que sa productivité a explosé.
J’ai travaillé à l’huile pendant 10 ans, et je me suis rendu compte que ce n’était vraiment pas bon pour ma santé [...] Je suis très en forme, mais la Taltine et le plomb contenus dans la peinture à l’huile, ça entre dans les pores de la peau et on l’inhale aussi, explique-t-il.
Je sentais que je tirais de la patte. Il y avait quelque chose qui se passait, je ne me sentais pas bien, et ç'a vraiment changé du tout au tout quand j’ai arrêté.