
L’Armoire à glaces, la crème de la crème glacée depuis 10 ans
Métro
Dans son local mauve-rose-pêche de la rue Saint-Hubert, Valérie Campeau s’active à «créer du beau» et du bon. Après 10 ans d’existence (dont deux ans de pandémie et deux de travaux sur la Plaza!), sa glacerie, L’Armoire à glaces, continue à se renouveler pour le plus grand plaisir des amoureux de crème glacée.
«C’est vrai que je ne viens pas du tout du milieu de la restauration, mais à mon retour de Bangkok, où j’ai vécu quelque temps jusqu’en 2016, je savais que j’avais envie de démarrer ma propre entreprise. J’ai suivi un cours en lancement d’entreprise dans l’idée d’ouvrir mon café. J’étais accompagnée par Succès-Relève, qui offre des formations pour le rachat de commerces existants et j’avais sélectionné trois cafés quand mes recherches m’ont amenée par hasard vers PME Montréal [un réseau de soutien aux entreprises montréalaises]. Ce sont eux qui m’ont appris que L’Armoire à glaces allait être mise en vente et même si ça ne correspondait pas tout à fait à mon projet initial, je suis allée visiter et j’ai eu un vrai coup de cœur!
À l’origine c’était comme un café qui vendait aussi des repas et, bien sûr, des glaces artisanales. Ça laissait beaucoup d’espace pour la création et, à ce moment-là, dans ma jeune vie d’entrepreneure, je pensais que je voulais faire de la cuisine. Mais cuisiner pour les gens, c’est autre chose que cuisiner le dimanche pour sa famille, et à Montréal, la compétition est énorme. C’est pour ça que plus tard, on s’est finalement recentré sur les crèmes glacées.»
«Je savais effectivement qu’il allait y avoir des travaux et ça m’a fait hésiter. Je viens de Rosemont–La Petite-Patrie et je connaissais déjà très bien la Plaza, qui était un endroit un peu incongru, au cœur de plusieurs quartiers résidentiels avec beaucoup de commerces de destination dont plusieurs étaient en perte de vitesse… Mais je suis allée suivre une séance d’information de la Ville et le projet m’a convaincue. J’ai vu les plans et les programmes de subventions prévus pour les commerçants et je me suis dit que je faisais une bonne affaire.
Aussi, l’avantage, c’est que le commerce était proche du coin de Bellechasse, donc resterait accessible, et avait déjà sa clientèle fidèle. En 2017, j’ai donc géré l’entreprise exactement comme je l’avais achetée, sans rien changer.»
«On a transformé l’image de marque et le local, oui, mais aussi le modèle d’affaires. Vendre des glaces et des repas en étant ouvert à l’année, après un an, je me suis demandé si c’était le meilleur plan. L’hiver, on avait beaucoup moins de monde, c’était plus difficile, donc on a essayé de changer le menu dans un premier temps, puis carrément de ne faire que des glaces et devenir saisonnier.