L’armée russe continue de pilonner Marioupol, empêchant toute évacuation
Radio-Canada
L'armée russe continue jeudi de bombarder la ville portuaire de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, empêchant une nouvelle tentative d'évacuation des résidents, qui vivent dans des conditions extrêmement précaires.
Au lendemain de la frappe aérienne sur l'hôpital pédiatrique de la ville, qui a fait trois victimes, dont une fillette, de nouveaux bombardements russes sont dirigés contre des habitations, a annoncé jeudi le conseil municipal.
Selon le conseiller municipal Petro Androuchenko, l'aviation russe a notamment visé les routes que pourraient emprunter des convois pouvant amener des résidents à l'extérieur de la ville.
Nous essayons, nous réessayons et nous essayons encore, mais je ne suis pas sûr que ce soit possible aujourd'hui ou un autre jour, a-t-il expliqué.
« Les frappes aériennes ont commencé en début de matinée. Frappe après frappe. Tout le centre historique est bombardé. [...] Ils veulent effacer complètement notre ville, effacer notre population, ils veulent empêcher toute évacuation. »
La ministre adjointe des Affaires étrangères de l'Ukraine, Emine Dzheppar, a pour sa part affirmé que les forces russes ont détruit les locaux des services d'urgence de la ville assiégée.
L'armée russe cherche ainsi à empêcher les opérations de secours, indique-t-elle dans un message Twitter accompagné d'une vidéo montrant un immeuble détruit. L'information n'a pu être confirmée de source indépendante.
La vice-première ministre Iryna Verechtchouk avait annoncé en début de matinée que l'Ukraine tenterait dans la journée d'ouvrir sept couloirs humanitaires dans le pays, dont un pour évacuer des civils de Marioupol.
Elle avait cependant admis peu après qu'un convoi d'aide humanitaire destiné aux habitants de la ville avait été contraint de rebrousser chemin en raison des combats.