L’armée russe continue de pilonner les grandes villes d’Ukraine
Radio-Canada
Trois semaines après avoir envahi l'Ukraine, l'armée russe continue de pilonner plusieurs grandes villes du pays mercredi, dont la capitale Kiev, mais aussi Marioupol, Kharkiv, Tchernihiv et même Zaporijia, qui avait été largement épargnée depuis le début de la guerre.
Vers 6 h, heure locale, au moins trois fortes explosions ont retenti dans l'ouest de la capitale, déjà visée la veille et placée depuis sous couvre-feu. Plusieurs épaisses colonnes de fumées noires ont peu après été observées dans le ciel de la ville, comme mardi.
Selon les services d'urgence ukrainiens, au moins un obus d'artillerie a percuté un immeuble à logements de 12 étages, déclenchant un incendie. Les services d'urgence ont fait état de deux victimes, sans donner plus de détails. Le bilan est impossible à vérifier, la presse n'étant pas autorisée à circuler dans la ville, en raison du couvre-feu en vigueur.
Mardi, au moins quatre personnes avaient été tuées et une quarantaine d'autres secourues dans un immeuble d'habitation d'un quartier de l'ouest de Kiev, Sviatochine, après une frappe russe qui a provoqué un incendie, selon les autorités locales. Au moins deux autres attaques avaient fait plusieurs blessés dans la ville.
Selon Kiev, les colonnes de l'armée russe qui se dirigent vers Kiev, de part et d'autre du fleuve Dniepr, n'ont pas gagné de terrain au cours des dernières heures et demeurent à plusieurs kilomètres du centre de la capitale. Cette analyse est partagée par les services de renseignements américains et britanniques.
Le président russe Vladimir Poutine a néanmoins assuré mercredi que son opération militaire en Ukraine était un succès, affirmant que Moscou ne laisserait pas ce pays devenir une tête de pont pour des actions agressives contre la Russie. Il a réitéré ne pas avoir l'intention d'occuper l'Ukraine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est quant à lui adressé au Congrès américain par visioconférence en matinée. Il a de nouveau réclamé que les alliés occidentaux imposent une zone d'exclusion aérienne au-dessus de son pays pour le protéger des frappes russes.
Cette requête, maintes fois formulée, notamment mardi lors d'une allocution au Parlement canadien, demeure lettre morte jusqu'ici, les membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord répétant inlassablement qu'une telle approche représente un risque trop important de déclencher une authentique guerre mondiale.
Entre-temps, un conseiller du président Zelensky, Mikhaylo Podolyak, a affirmé en début de journée sur Twitter que les forces ukrainiennes ont lancé des contre-offensives sur plusieurs théâtres d'opération, mais sans donner de détails. Un autre conseiller du président, Oleksiy Arestovich, a affirmé la même chose.