L’archevêque de Regina construit des relations fortes avec les Premières Nations
Radio-Canada
L’archevêque de Regina, Mgr Donald Bolen, travaille étroitement avec les Premières Nations de son archidiocèse pour reconnaître la vérité et favoriser la réconciliation.
Lors d'une entrevue avec Radio-Canada effectuée en décembre dernier, en marge de la rencontre de la délégation autochtone avec le pape François qui devait avoir lieu mais qui a été reportée à la fin mars, Mgr Bolen explique qu’il a établi des relations fortes avec des chefs autochtones, des survivants et [que] le but est de marcher ensemble dans la même direction.
Il reconnaît que la vision de l’Église a dû changer après la découverte de tombes anonymes au Canada en 2021, dont certaines à l’ancien pensionnat de Marieval, en Saskatchewan, au mois de juin.
« C’est un changement de direction de l’Église. On avait des relations de missionnaires. Aujourd’hui, il faut essayer de bâtir des relations avec la Commission de vérité et réconciliation, les appels à l’action qui sont dirigés vers nous qui avons participé aux anciens pensionnats pour autochtones, c’est notre nouvelle direction. »
Archevêque de Regina depuis 2016, Mgr Bolen travaille sur plusieurs projets, comme de la formation et de l'éducation sur divers enjeux auprès de ses fidèles.
Toutes les deux semaines, Mgr Bolen se réunit avec un même groupe composé de survivants d’anciens pensionnats et des membres de l'Église catholique. Ils y évoquent notamment les excuses portées par la Conférence des évêques catholiques du Canada, la rencontre au Vatican et la potentielle visite du pape François au Canada en 2022, lors de laquelle il pourrait formuler des excuses.
Il y a beaucoup de traumatismes pour les survivants. Il faut écouter, entendre leurs souffrances. Il ne faut pas minimiser leurs expériences, poursuit Mgr Bolen.
En juin dernier, il avait présenté ses excuses pour le rôle joué par son diocèse dans la gestion des pensionnats autochtones à la suite de la découverte de 215 tombes anonymes à Kamloops en Colombie-Britannique.
En septembre dernier, c’était au tour de la Conférence des évêques catholiques du Canada de faire ses excuses.