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L’approvisionnement alimentaire pourrait être en péril en 2023, selon des agriculteurs
Radio-Canada
La Fédération de l'agriculture de l'Ontario estime que la pénurie d'engrais pourrait nuire à l'approvisionnement alimentaire en 2023.
Les tarifs douaniers mondiaux ont fait grimper le prix des engrais au Canada, ce qui rend plus difficile pour les agriculteurs de s'en procurer et mine leur capacité à produire des aliments, explique Mark Reusser, vice-président de la Fédération de l'agriculture de l'Ontario et de la Fédération de l'agriculture de Waterloo.
Si nous ne pouvons pas accéder aux engrais, pas seulement nous ici en Ontario et au Canada, mais partout dans le monde, nous avons de vrais problèmes en termes de production agricole et alimentaire, parce que nous ne pourrons peut-être pas en produire assez, souligne-t-il.
« Quand les gens n'ont pas de nourriture, les gouvernements deviennent instables, et ce n'est pas quelque chose que l'on veut voir. »
Le Canada a mis en place en mars des tarifs douaniers de 35 % sur l'engrais russe et bélarusse après l'invasion de l'Ukraine.
Selon M. Reusser, cette situation pourrait avoir aussi un effet sur la variété de produits disponibles sur les tablettes en épicerie.
Je soupçonne que si l'engrais est en quantité limitée, les agriculteurs l'appliqueront aux cultures où ils obtiennent les meilleurs rendements, note-t-il. Cela signifie-t-il qu'ils choisiront de ne pas faire pousser certaines cultures ? Je ne peux pas répondre à cette question, mais c'est certainement une possibilité. Lorsque n'importe quel produit est rationné, vous devez faire des choix difficiles.
Cette situation, conjuguée au fait que l'Ontario perd plus de 120 hectares de terres agricoles chaque jour, n'aide pas à maintenir un approvisionnement alimentaire abondant, poursuit le producteur de volaille.
Bryan Shantz, de Rosendale Farms à Waterloo, ressent lui aussi les effets de la crise, et pas seulement à cause des engrais.