L’appel d’Ugo Fredette est rejeté
Radio-Canada
La Cour d'appel rejette la requête d'Ugo Fredette, qui contestait sa condamnation pour les meurtres au premier degré de son ex-conjointe et d'un automobiliste en septembre 2017. La décision a été rendue vendredi.
Ugo Fredette réclamait un nouveau procès, faisant valoir que la juge Myriam Lachance, de la Cour supérieure, avait commis des erreurs de droit.
Selon la preuve de la poursuite, Ugo Fredette a poignardé à mort son ex-conjointe Véronique Barbe, 41 ans, dans leur maison de Saint-Eustache, le 14 septembre 2017, car il n'acceptait pas qu'elle veuille le quitter. Il s'est ensuite enfui avec un enfant avant de tuer Yvon Lacasse, un inconnu âgé de 71 ans, à Lachute, pour voler son véhicule.
Arrêté en Ontario le lendemain au terme d'une alerte Amber, Ugo Fredette a été jugé lors d'un procès au palais de justice de Saint-Jérôme qui a culminé par sa condamnation, le 19 octobre 2019.
Ugo Fredette purge actuellement une peine d'emprisonnement à vie sans possibilité de libération avant 25 ans. Mais le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a porté cette décision en appel, afin qu'il écope de peines consécutives, soit 50 ans de détention ferme avant toute possibilité de libération.
En plaidant devant la Cour d'appel le 14 septembre dernier, soit quatre ans jour pour jour après les faits reprochés, les avocats d'Ugo Fredette, Mes Philippe Comtois et Louis-Alexandre Martin, avaient fait valoir que la juge Lachance avait mal instruit les jurés avant leur délibération.
Pour reconnaître Ugo Fredette coupable du meurtre au premier degré de Véronique Barbe, les jurés devaient tous conclure qu'il l'avait harcelée ou séquestrée, ou les deux. En revanche, le jury n'avait pas à être unanime sur l'une des deux circonstances.
Concernant Yvon Lacasse, chaque juré avait deux options pour déclarer Ugo Fredette coupable de meurtre au premier degré : soit le meurtre était prémédité, soit le tueur séquestrait l'enfant emmené dans sa cavale au moment de tuer le septuagénaire. Encore une fois, le jury n'avait pas à être unanime sur la circonstance présente.
Une erreur, selon Me Comtois, qui a soutenu en septembre que les jurés auraient dû avoir l'obligation d'être unanimes sur la façon d'arriver au meurtre au premier degré. Selon lui, la preuve contre Ugo Fredette n'était pas « accablante » sur les circonstances aggravantes, et un jury divisé aurait pu conduire à un acquittement.