
L’ancien patron de la filière batterie bloqué chez Investissement Québec
Radio-Canada
L’arrivée chez General Motors de l’ancien directeur de la filière batterie au Québec, Simon Thibault, continue de susciter un malaise. Son ancien employeur, Investissement Québec (IQ), vient tout juste d’émettre une directive pour interdire aux anciens collègues de M. Thibault de discuter avec lui de dossiers liés à la filière batterie, a appris Radio-Canada.
M. Thibault a été cadre pendant deux ans à IQ et directeur de cette importante filière durant un an. Il a quitté son poste au cours des dernières semaines, faisant le saut du public au privé.
Il y a une semaine, Simon Thibault a confirmé sur le réseau LinkedIn son nouvel emploi de conseiller chez GM, qui lui permettra de soutenir les projets de développement de cette entreprise au Québec.
Le fabricant américain tente d’obtenir du financement de la part des gouvernements fédéral et provincial pour construire son usine à Bécancour.
Afin de pouvoir solliciter des fonds publics, Simon Thibault s’est inscrit au registre des lobbyistes au cours des dernières semaines, une information rapportée en premier par Le Journal de Montréal.
Selon le mandat en cours, M. Thibault doit amorcer des discussions liées au financement (subventions, prêts ou autres) pour soutenir la construction d'une nouvelle installation de matériaux actifs cathodiques à Bécancour.
Le financement servirait, entre autres, à l’embauche de personnel et aux coûts de construction du projet, est-il écrit dans le registre.
Quatre organisations sont visées : Investissement Québec, le ministère de l’Économie et de l’Innovation, le ministère de l’Environnement et la Ville de Bécancour.
Interrogé par Radio-Canada, Lobbyisme Québec a confirmé que cet ancien directeur chez Investissement Québec respecte la loi et peut agir comme lobbyiste, même s’il vient tout juste de quitter son poste et qu'il détient des informations stratégiques sur le secteur des batteries.