L’ambassade américaine en Ukraine ordonne le retrait de son personnel non essentiel
Radio-Canada
L'ambassade américaine à Kiev a ordonné samedi le retrait de son personnel non essentiel, Washington jugeant possible qu'une offensive russe contre l'Ukraine soit imminente.
Aujourd'hui, le département d'État a ordonné le départ des employés américains non [essentiels] aux urgences de l'ambassade en raison d'informations continuant de faire état d'un renforcement de l'armée russe à la frontière avec l'Ukraine, indicateur d'une potentielle action militaire importante, a indiqué l'ambassade à Kiev sur Twitter.
Les ressortissants américains en Ukraine doivent être conscients du fait que le gouvernement ne sera pas en mesure de [les] évacuer en cas d'offensive russe « qui peut commencer à tout moment et sans avertissement », selon la même source sur son site.
Vendredi, les États-Unis avaient appelé leurs citoyens à quitter l'Ukraine au plus vite, un appel qui a été suivi par de nombreux autres pays, notamment le Royaume-Uni, les Pays-Bas, le Canada, ou encore l'Australie, le Japon et Israël. L'Allemagne et les Pays-Bas ont relayé ce même message samedi à la mi-journée.
Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a accusé les États-Unis de vouloir provoquer un conflit en Ukraine avec ses accusations, lors d'un appel téléphonique samedi avec son homologue américain Antony Blinken, selon un communiqué de son ministère.
M. Lavrov a souligné que la campagne de propagande lancée par les États-Unis et par ses alliés sur une agression russe contre l'Ukraine a pour objectif la provocation, en encourageant les autorités de Kiev à se lancer dans une résolution militaire du problème du Donbass.
Le Donbass est une région de l'est de l'Ukraine frontalière de la Russie où les forces ukrainiennes affrontent depuis huit ans des séparatistes prorusses soutenus par Moscou.
Des appels entre le président Russie Vladimir Poutine et ses homologues américain Joe Biden et français Emmanuel Macron sont également prévus dans la journée de samedi.
Vendredi, Washington a présenté la menace d'une invasion russe comme potentiellement imminente.