L’Alberta trouve encore que le Québec est un bébé gâté
TVA Nouvelles
Furieux contre les engagements du Canada à la COP26 et l’entente entre Québec et Ottawa sur les garderies, le premier ministre de l’Alberta estime que Québec bénéficie d’un traitement de faveur.
« Au final, ce n’est pas l’unique fois où nous constatons ce qui semble être une fédération à deux vitesses », a déploré Jason Kenney lors d’un point de presse aux côtés de Justin Trudeau à Edmonton, lundi.
Pour lui, l’Alberta est traitée comme une « province de seconde classe » et c’est pourquoi le Québec a obtenu en août 6 milliards $ sans condition d’Ottawa, alors que l’Alberta a signé lundi un accord de 3,8 milliards $ sur cinq ans, pour 42 500 places en garderies à 10 $ par jour.
L’attaque du premier ministre albertain a fait bondir Justin Trudeau, qui a pris la place de son homologue au micro pour expliquer qu’il n’était pas question de « favoritisme » ou d’une plus grande « flexibilité » envers le Québec.
« Si l’Alberta avait déjà des garderies à 8 $ par jour, on aurait eu une approche très semblable à celle du Québec », a-t-il riposté avant de souligner le « leadership » du Québec dans ce dossier.
M. Kenney, qui fait l’objet d’une fronde au sein de son propre parti, ne rate pas une occasion de jeter la pierre à Québec ces derniers mois.
Il y a deux semaines, il s’en est pris au chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, parce qu’il a proposé l’instauration d’une « péréquation verte » qui obligerait Ottawa à redonner aux provinces les moins polluantes.
Du pur « Alberta bashing », selon M. Kenney, qui a réclamé que le chef bloquiste fasse plutôt preuve de « gratitude » envers les Albertains.
M. Kenney accuse son homologue fédéral d’avoir pris des engagements à la COP26 sans l’avoir consulté, des engagements qu’il juge « irréalistes » et « dévastateurs pour toute l’économie ».