
L’Alberta propose de réduire le salaire de certains travailleurs de la santé
Radio-Canada
Dans la foulée des négociations commencées au mois d'octobre entre l'Association des sciences de la santé de l’Alberta (HSAA) et le gouvernement albertain, le Parti conservateur uni veut réduire le salaire de certains travailleurs de la santé. Environ 20 000 membres de l'association sont sans contrat depuis le 31 mars 2020.
Ce syndicat, qui représente les inhalothérapeutes, les travailleurs sociaux, les orthophonistes et les ambulanciers, affirme qu’il existe un écart important entre ses demandes et les positions du gouvernement.
Compte tenu de tout ce que nos membres ont dû endurer au cours des deux dernières années en particulier, pendant la pandémie - [c'est] très insultant et décourageant , a déclaré Leanne Alfaro, vice-présidente de la Association des sciences de la santé de l'AlbertaHSAA.
La province propose une réduction salariale d’un peu moins de 11 % pour les techniciens en pharmacie et les travailleurs sociaux, contre une baisse d'environ 5 % pour les pharmaciens.
Association des sciences de la santé de l'AlbertaHSAA demande au gouvernement une augmentation salariale échelonnée sur quatre ans afin de pallier l’inflation. Cette proposition se traduit par une augmentation de 2,6 % la première année, 4,2 % la deuxième année, de 4,7 % la troisième année et de 3,7 % la dernière année.
Le syndicat indique que Services de santé Alberta (AHS) suggère plutôt un gel salarial de trois ans, combiné à une augmentation de 1 % en 2023.
Le gouvernement de l’Alberta n’a pas voulu confirmer ces chiffres indiquant ne pas négocier sur la place publique. Le ministère de la Santé respecte le processus de négociation. Il ne négociera pas en public et ne communiquera les détails des négociations en cours , a expliqué par courriel Kerry Williamson, porte-parole du ministère de la Santé.
Les membres du syndicat n'ont pas eu d’augmentations de salaire depuis 2016.
Le ministre de la Santé, Jason Copping, a déclaré lors de la période de questions à l’Assemblée législative que les propositions actuelles ne sont qu’un point de départ.