
L’Alberta adopte une motion dénonçant l’invocation de la Loi sur les mesures d'urgence
Radio-Canada
Le gouvernement albertain de Jason Kenney a adopté une motion mercredi dénonçant le recours à la Loi sur les mesures d’urgence par le gouvernement canadien de Justin Trudeau.
La fin de l'état d'urgence plus tôt dans la journée ne change rien au programme de son gouvernement, affirme le premier ministre de l’Alberta, Jason Kenney.
Il n'y a jamais eu d'urgence nécessitant ces pouvoirs extrajudiciaires. Quelle humiliation pour ceux qui défendaient l'indéfendable il y a 5 minutes. L'Alberta a l'intention de procéder à une demande de révision judiciaire de l'invocation de [la Loi sur les mesures d’urgence] pour remédier à cet abus de pouvoir, indique Jason Kenney dans un tweet publier en après-midi.
Les personnes dont les droits ont été violés et les provinces dont la compétence a été violée sans justification doivent avoir leur chance devant les tribunaux. Il faut demander à l'appareil judiciaire d'établir des limites à une telle utilisation arbitraire de pouvoirs de police extraordinaires pour l'avenir, ajoute-t-il.
Lors du débat à l'Assemblée législative, le premier ministre Jason Kenney a déclaré que la vie, la santé et la sécurité des Canadiens n’étaient pas en danger et que la capacité du Canada à préserver la souveraineté ou l'intégrité territoriale n’était pas en danger non plus.
« Était-ce une urgence nationale? Je dirais que non. »
Il s'agit d'une invasion à grande échelle des droits fondamentaux [...] établissant un précédent très dangereux, dit-il.
Selon lui, avoir recours à cette loi inutile, disproportionnée et injustifiée a été fait sans raison valable.
De plus, comme il a été démontré en Alberta, les gouvernements et les instances d'application de la loi disposent déjà de l'autorité et des ressources adéquates pour mettre fin aux blocages illégaux et rétablir l'ordre.