
L’agrile du frêne arrive dans la Baie-des-Chaleurs
Radio-Canada
L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a confirmé à partir d’analyses faites en laboratoire que l’agrile du frêne a été détecté sur les arbres d’une propriété privée de Carleton-sur-Mer.
À la suite du signalement d’un arboriculteur dans la région, nos équipes ont été sur place pour prélever des insectes et pour les envoyer au laboratoire. On a eu la confirmation que c’est l’agrile du frêne, explique le spécialiste opérationnel pour les programmes des végétaux pour le Centre-du-Québec de l’ACIA, Anouar Mestari.
M. Mestari, qui est aussi le porte-parole de l’ACIA dans le dossier de l’agrile, soutient que c’est une découverte qui inquiète.
« On ne peut pas y rester indifférent. C'est sûr que ça nous inquiète, parce qu’à chaque nouvelle découverte, ça nous indique que les mesures que l’Agence met en œuvre ne sont peut-être pas suffisantes. »
L’agrile, qui serait arrivé aux États-Unis en provenance de l’Asie, se déplace vers l’est depuis son apparition sur le continent, il y a plus d’une vingtaine d’années.
Il a été découvert pour la première fois au Québec en 2008 dans la ville de Carignan, en Montérégie. Par la suite, il s’est déplacé tranquillement vers la Rive-Nord et à Montréal. On l’a trouvé en 2018 dans la région de Québec et en 2019 au Bas-Saint-Laurent ainsi que dans la région de Chaudière-Appalaches, selon M. Mestari.
Au fil des ans, sa présence a aussi fortement augmenté en Ontario et au Nouveau-Brunswick.
Afin de contrer sa transmission d’une région à une autre, l’ACIA met en œuvre diverses mesures. Par exemple, il est obligatoire de posséder un certificat de circulation afin de transporter un frêne d’un territoire contaminé vers un territoire qui ne l’est pas.
L’Agence s’assure aussi que le bois contaminé soit pris en charge en l’écorçant, en le traitant par la chaleur ou en le déchiquetant.