L’agriculture québécoise sera grandement transformée par les changements climatiques
Radio-Canada
Au Québec, les changements climatiques auront, sur l'agriculture, des effets qui causeront des dommages, mais certaines cultures pourront aussi en bénéficier. Les agriculteurs qui adapteront leurs pratiques seront ceux qui subiront le moins les impacts climatiques.
C'est l'une des conclusions du chapitre québécois du rapport Le Canada dans un climat en changement : perspectives régionales, publié mardi matin (Nouvelle fenêtre) par les chercheurs du groupe Ouranos.
Le rapport de 127 pages présente un « état des connaissances » des impacts des changements climatiques sur le Québec.
La production de plusieurs cultures pourrait bénéficier des changements climatiques grâce à une saison de croissance plus longue, notamment le soya et le maïs, qui sont les deux principales cultures au Québec.
La zone de production de ces deux types de grains pourrait également s'étendre sur le territoire, en se développant plus au nord.
C'est le cas également pour la culture commerciale de la pomme, qui est actuellement limitée aux régions sud du Québec, mais qui pourrait éventuellement s'étendre à des régions avec un nouveau potentiel climatique viticole, comme le sud de l'Outaouais et la vallée du Saint-Laurent.
Le rapport souligne que ces modifications pourraient favoriser la position concurrentielle du Québec pour ces mêmes productions agricoles.
À l'inverse, des cultures comme le canola, l'orge et le blé, qui sont mieux adaptées aux régions fraîches, pourraient souffrir des conditions de croissance plus chaudes.
Également, la mortalité hivernale des cultures pérennes, c'est-à-dire des cultures qui normalement ne dépendent pas des saisons et qui vivent et restent productives pendant plusieurs années, pourrait être accentuée par des automnes plus chauds, ainsi que des redoux et des épisodes de pluie plus fréquents durant l'hiver.