![L’agresseur voulait l’absolution pour sauver sa business](https://m1.quebecormedia.com/emp/emp/prison_crime_justicedb0eecba-db32-4bc8-965f-96d29bf6f7b0_ORIGINAL.jpg?impolicy=crop-resize&x=0&y=193&w=3860&h=2171&width=1200)
L’agresseur voulait l’absolution pour sauver sa business
TVA Nouvelles
Un consultant qui avait fait semblant d’aider une femme saoule pour l’agresser sexuellement lors d’une fête surprise en son honneur organisée par sa conjointe aura un casier judiciaire, malgré ses supplications pour l’éviter afin de ne pas nuire à son entreprise.
« Une absolution ne refléterait pas la gravité de l’infraction, banaliserait les actes du délinquant et pourrait miner la confiance du public dans le système de justice », a récemment commenté le juge Serge Delisle en condamnant Benoit Lemieux au palais de justice de Longueuil.
L’homme de 41 ans a plutôt été condamné à un an de prison ferme pour s’en être pris à une femme en 2018, lors de sa fête d’anniversaire.
Lors de celle-ci, la victime s’était sentie mal et après avoir vomi et s’être couchée sur un lit. En prétextant l’aider, Lemieux lui a plutôt fait des attouchements et tenté de forcer une fellation.
« Il soutient avoir voulu lui porter assistance, a noté le juge. Il a certes démontré de l’empathie à son égard, mais je conclus qu’elle était intéressée et servait davantage à tenter d’enjôler, à séduire la victime. Normalement, la maturité amène la capacité à se contrôler. »
Au terme de son procès, Lemieux avait été déclaré coupable d’agression sexuelle. Mais affirmant qu’un casier judiciaire aurait un impact « catastrophique » sur sa famille, il a demandé l’absolution en échange d’un don.
« Il soutient que son entreprise va s’effondrer si je ne l’absous pas », a ajouté le magistrat.
C’est que Lemieux offre ses services de consultant dans l’industrie de l’alcool de consommation et qu’un de ses contrats, qui représente 50 % de son chiffre d’affaires, est avec une entreprise américaine.
« Ses partenaires ne sont pas au courant de l’accusation ni de sa déclaration de culpabilité », a ajouté le magistrat.