L'Agence spatiale européenne cessera sa coopération avec la Russie
TVA Nouvelles
L'Agence spatiale européenne (ESA) a acté jeudi la fin de sa coopération avec la Russie, à la suite de l'invasion de l'Ukraine, qui la contraint à trouver rapidement des alternatives pour le lancement de ses prochaines missions, notamment vers Mars.
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L'ESA a «reconnu l'impossibilité de poursuivre la coopération en cours avec (l'agence spatiale russe) Roscosmos pour un lancement de la mission ExoMars en 2022», a annoncé l'agence dans un communiqué, à l'issue de son conseil exécutif.
L'organisation, qui regroupe 22 États européens, a aussi «déploré profondément les pertes humaines et les conséquences tragiques de l'agression contre l'Ukraine». L'ESA «s'aligne complètement avec les sanctions imposées à la Russie par ses États membres».
Au demeurant, Roscosmos avait pris les devants dès le 26 février: à l'annonce des sanctions européennes, elle avait riposté par une suspension des activités de son lanceur Soyouz depuis le port spatial européen de Kourou, en Guyane française, et le rappel de la petite centaine d'ingénieurs et techniciens qui y était installée.
Le chef de l'Agence spatiale russe (Roscosmos), Dmitri Rogozine, a dit jeudi regretter la suspension de la mission ExoMars. Il l'a qualifiée d'«événement très amer pour tous les enthousiastes spatiaux» et de «très regrettable».
Car si les lancements de nombreuses missions de l'ESA reposaient jusqu'ici sur l'utilisation du lanceur russe Soyouz depuis Kourou, d'autres l'étaient depuis le site de Baïkonour, au Kazakhstan.