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L’agence Neptune se place à l’abri de ses créanciers
Radio-Canada
Dans la tourmente depuis que l’émission Enquête a révélé que son grand patron utilise une double identité, l’agence de sécurité Neptune est maintenant dans l’incapacité de rembourser ses dettes. Elle a avisé le Bureau du surintendant des faillites du Canada qu’elle se met sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité, le temps de préparer une proposition de remboursement à ses créanciers.
Pendant ce temps, les poursuites judiciaires pour lui réclamer des sommes impayées sont suspendues et l'agence peut poursuivre ses activités.
En avril dernier, des centaines d’agents de sécurité employés par Neptune ne recevaient pas leur paye alors que la compagnie fermait discrètement ses portes, décision qui l'a privée de revenus importants en provenance de contrats publics.
Cette fermeture abrupte serait due à des saisies de Revenu Québec, selon une lettre de l’avocate de Neptune obtenue par Radio-Canada.
Le Syndicat des Métallos, qui représentait des centaines d’agents de sécurité au Québec, accueille cette nouvelle avec soulagement.
Enfin, cette compagnie aux pratiques très douteuses va arrêter de se moquer des travailleurs et travailleuses en ne les payant pas, affirme le président de la section locale 8922, Vincent Boily.
Bon débarras! Neptune est une entreprise qui a mal traité ses employés, renchérit Christopher Monette, directeur des affaires publiques de Teamsters Canada.
L'agence doit toujours plus de 1 million de dollars aux agents du Centre de surveillance de Laval en erreurs de paie, vacances non payées, intérêts et autres manquements, poursuit M. Monette. Nous allons tout faire pour essayer de récupérer un maximum d'argent pour nos membres.
Les centaines d’agents de sécurité qui n’ont pas reçu leurs dernières paies pourront bénéficier du programme fédéral de protection des salariés, ajoute le Syndicat des Métallos, qui précise qu’un travailleur peut récupérer jusqu’à 8275 $ en salaire impayé.