
L’agence de sécurité Neptune met un terme à ses activités au Québec
Radio-Canada
La compagnie Neptune met la clé sous la porte au Québec, a appris l’émission Enquête. Cette fermeture affectera des centaines d’agents de sécurité et plus de 150 clients, dont la grande majorité sont des organismes publics.
Dans une lettre obtenue par Radio-Canada, la direction des ressources humaines écrit à un employé : Nous sommes dans l’obligation de vous annoncer la rupture définitive de votre lien d’emploi à l’initiative de Service de sécurité Neptune en raison de sa fermeture.
Le Comité paritaire des agents de sécurité confirme l’information. Nous avons eu la confirmation verbale de M. Robert Butler que les opérations de Neptune au Québec cessent, dit Isabelle Cimon, directrice générale de l’organisme responsable d’effectuer des recours lorsqu’un agent n’est pas payé.
Le mois dernier, l’émission Enquête révélait que le grand patron de Neptune, un homme qui dit s’appeler Robert Butler, utilise deux identités dans le cours de ses affaires.
Environ 1000 agents de sécurité travailleraient actuellement au Québec pour cette compagnie, qui avait 133 contrats publics et 19 contrats privés en février dernier. La valeur des contrats dépassait les 240 millions de dollars.
Lundi, Radio-Canada révélait que des dizaines d’agents de sécurité n’avaient pas reçu leur paye. Plusieurs évoquent des pertes potentielles de milliers de dollars en salaire non versé et vacances non payées.
[Robert Butler] a l’intention, graduellement au cours des prochaines semaines, prochains mois, de payer les sommes dues en salaires, précise Mme Cimon, du Comité paritaire.
Le bureau chef ne fera aucun chèque supplémentaire, écrivait toutefois un cadre à des agents de sécurité, dans un courriel envoyé au cours de la nuit dernière. Comme vous devez déjà le savoir, Neptune Sécurité a mis fin à ses opérations.
Le syndicat accueille d’un bon œil le départ de Neptune du Québec. Les contrats sur lesquels les agents travaillent seront repris par des compagnies plus respectables qui paieront nos membres pour leur travail, se réjouit Vincent Boily, président du Syndicat de la sécurité privée au Québec.