L’administration Biden libère 50 millions de barils de pétrole de sa réserve
Radio-Canada
Dans une initiative coordonnée – et présentée comme inédite par la Maison-Blanche –, les États-Unis et d'autres pays vont utiliser leurs réserves stratégiques de pétrole pour tenter de faire baisser les cours de l'or noir.
La première puissance économique mondiale va mettre sur le marché 50 millions de barils de pétrole, selon un communiqué.
Cette décision intervient au moment où les prix à la pompe ont flambé aux États-Unis, très gros consommateurs d'essence. C'est un problème politique majeur pour le président Joe Biden, surtout à la veille de la fête de l'Action de grâce (Thanksgiving), pendant laquelle les Américains prennent la route pour rejoindre leurs familles.
En augmentant l'offre, les États-Unis et les autres États espèrent faire mécaniquement baisser les cours, tout en mettant la pression sur les pays producteurs.
Le brut a flambé sur fond de redémarrage de l'économie et des voyages après la levée des restrictions liées à la pandémie de COVID-19.
L'impact d'une telle opération est aussi, et peut-être surtout, psychologique : les prix de l'or noir avaient d'ailleurs déjà amorcé une baisse ces derniers jours, alors que les spéculations se multipliaient sur une telle action coordonnée.
À tel point que mardi, le marché a à peine réagi. Vers 8 h (heure de l'Est), les cours présentaient un léger repli de 0,39 % par rapport à leur clôture de la veille pour le baril de West Texas Intermediate (WTI), variété américaine standard.
En trois mois environ, entre le 19 août et le 22 novembre, le WTI avait augmenté de 20,5 %.
Pour l'occasion, Washington et Pékin ont mis leur rivalité de côté. La Chine est l'un des pays gros consommateurs d'or noir à se joindre à cette initiative, tout comme l'Inde, le Japon, la Corée du Sud ou encore le Royaume-Uni, selon la Maison-Blanche.