
L'Accueil d'Amos annonce des ruptures de services
Radio-Canada
La ressource alternative en santé mentale, en itinérance et en dépendance est aux prises avec une importante pénurie de main-d’œuvre. Il lui manque plus du tiers des 19 employés à temps plein dont elle a besoin pour opérer.
Ainsi, à compter du 16 novembre, l’Accueil réduira son service d’hébergement d’urgence à une semaine sur deux pour des raisons sécuritaires.
On n’est pas capables de combler les postes de nuit afin que l’organisme soit vraiment sécuritaire pour l'hébergement et pour les employés. Ça nous prend deux personnes qui travaillent par quart de nuit, explique le directeur général Yvon Desrosiers.
Celui-ci assure qu’il n’avait d’autres choix que de prendre cette décision, puisqu’il ne peut en demander davantage à ses employés.
On a des employés qui font 70 heures par semaine. Là on est en train de brûler le peu de personnel qu’il nous reste. J’ai sept postes à combler. J’ai deux personnes à qui je réitère la demande de rester encore six mois de plus parce qu’ils attendent leur retraite, raconte M. Desrosiers.
Le dépannage alimentaire offert aux municipalités environnantes pourrait aussi être compromis à compter du 30 novembre prochain. Yvon Desrosiers assure qu’il est à la recherche de solutions avec son conseil d’administration.
On travaille avec le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue pour mettre de la pression auprès du ministre Lionel Carmant afin qu’il nous sorte de l’argent pour qu'on puisse au moins garder les employés qu’on a et essayer d’être un petit peu plus attractifs en offrant des salaires plus intéressants de façon à ce que l'on puisse embaucher de nouvelles personnes, plaide-t-il.
Le maire d’Amos, Sébastien D’Astous, avait tiré la sonnette d’alarme sur nos ondes, mardi dernier, lors de sa réaction à la mise à jour économique du gouvernement du Québec.