L’accord Canada-Allemagne sur l’hydrogène divise les résidents de Stephenville
Radio-Canada
Plusieurs résidents de la région de Stephenville, à Terre-Neuve-et-Labrador, étaient présents mardi lorsque des dignitaires du Canada et de l’Allemagne ont conclu une entente sur l’hydrogène, mais le projet ne fait toujours pas l’unanimité dans la communauté.
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, et le chancelier d’Allemagne, Olaf Scholz, ont apposé leur signature respective sur une déclaration d'intention. Le but est de créer une alliance sur l'hydrogène entre les deux pays.
Le Canada sera en grande partie responsable de produire de l'hydrogène, et l'Allemagne se concentrera sur un corridor maritime pour transporter cette source d’énergie à travers l'Atlantique.
Le consortium World Energy GH2 projette la construction de 164 éoliennes dans la péninsule de Port-au-Port d'ici 2025 afin d’alimenter la future production d’hydrogène vert et d’ammoniac d’une usine à Stephenville.
Le projet éolien proposé est censé créer environ 2500 emplois directs et indirects, dont 100 emplois permanents, ce qui est considérable pour cette région où la population et l'économie sont en déclin.
Les considérations économiques sont toutefois secondaires, selon la manifestante Marilyn Rowe.
« Nous ne sommes pas contre la croissance économique ou la création d’emplois. Le problème, c’est l’emplacement du projet. »
Un autre citoyen, Paul Wylezol, dénonce la décision de construire des éoliennes à cet endroit. L'emplacement avoisine un secteur qu'il souhaite voir devenir un géoparc.
Nous voulons davantage d'informations sur les bénéfices, les impacts et les responsabilités, et nous ne sommes pas vraiment d’accord sur l’endroit choisi, affirme M. Wylezol.