L’Abitibi-Témiscamingue poursuit son rattrapage en matière de chirurgies
Radio-Canada
Le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSS-AT) affirme être en voie de rattraper le retard accumulé durant la pandémie pour les chirurgies.
Les chirurgies en oncologie, en orthopédie et en ophtalmologie, font l'objet d'une attention plus particulière.
Au début du mois de mars, le pourcentage de patients traités par chirurgie oncologique dans un délai inférieur ou égal à 28 jours était à 58,6 % et il avoisinait les 90 % dans un délai de 56 jours ou moins. Au 31 mars, 30 patients étaient en attente, mais aucun depuis plus de 56 jours.
Parce qu’on a seulement 28 jours, c’est facile de dépasser la cible, mais on a vraiment redressé notre façon de planifier ces cas-là. Ce n’est pas tant un problème de disponibilité de salles d’opération. Des fois c’est un problème de disponibilité d’investigation qui est nécessaire avant la chirurgie. Il y a toujours du travail à faire. On n'en est pas encore à 100 %, mais on vise vraiment de respecter la cible du 90 % en 28 jours en avril, explique le Dr François Aumond, responsable du dossier du CISSS-AT.
En orthopédie, c’est au niveau de la gestion des lits d’hospitalisation qu’il a fallu agir, plus particulièrement pour les chirurgies de hanche et de genou. Au 31 mars, 914 patients étaient en attente d’une chirurgie, dont 54 depuis plus de six mois.
Oui, il y avait une limitation du temps opératoire, mais c’était beaucoup une difficulté au niveau de la gestion des lits à cause de l’occupation COVID au cours des trois dernières années. Là, ce qu’on fait, c'est non seulement de libérer davantage de lits, mais on améliore aussi le fonctionnement pour tout ce qui est préopératoire et postopératoire. On vise à être de plus en plus efficaces pour utiliser le moins de journées de lits possible, fait valoir le Dr Aumond.
Les retards sont toujours importants en ophtalmologie, où le défi s’annonce plus difficile à relever, selon le Dr François Aumond.
C’est principalement dû au fait qu’on n’a pas tous les ophtalmologistes dont on a besoin. On a des postes autorisés, mais qui n’ont pas de titulaires. Mais aussi parce qu’il y a eu beaucoup de ruptures de stocks du côté des lentilles. Ça va maintenant mieux à ce niveau-là, mais dans les derniers mois, on a eu beaucoup de patients qui dépassaient un an, parce qu’on n’avait juste pas le matériel pour les opérer, souligne-t-il.
Au 31 mars, 423 patients étaient toujours en attente d’une chirurgie ophtalmologique en Abitibi-Témiscamingue, dont 62 depuis 6 à 12 mois, mais aucun depuis plus d’un an.