
L’Abitibi-Témiscamingue est la deuxième région la plus touchée par la violence conjugale
Radio-Canada
L’Abitibi-Témiscamingue occupe la deuxième place au Québec en matière de violence conjugale avec un taux d’infractions de 567,5 par 100 000 habitants. Selon le plus récent Bulletin de l'Observatoire de l'Abitibi-Témiscamingue, 699 crimes commis en contexte conjugal ont été déclarés à la police en 2019.
76 % des cas de violence touchent les femmes, le plus souvent victimes de voie de fait, de harcèlement criminel, de menaces et d'agressions sexuelles.
L'observatoire fait remarquer que la violence commence parfois tôt puisque des victimes âgées entre 15 et 17 ans se sont ajoutées au bilan régional.
L'agente de recherche Mariella Collini explique aussi que le taux d'infractions a augmenté de 52 % en dix ans dans la région comparativement à 7,5 % dans la province.
On se devra d'être attentif à poursuivre la diversification des stratégies pour la prévenir [la violence] avant qu'elle ne survienne en agissant le plus tôt possible, mais aussi en ciblant les facteurs sociétaux et communautaires qui peuvent accentuer les difficultés que connaissent les victimes de violence conjugale à se soustraire du milieu conjugal et/ou familial, précise Mariella Collini.
La violence conjugale prend plusieurs formes, rappelle la Maison Mikana d'Amos.
La gestionnaire croit qu'on est loin aussi du compte puisqu'une partie des violences n'est pas dénoncée.
Mais Alisée Lemire-Lemay, gestionnaire à la Maison Mikana soutient que les victimes sont de plus en plus portées à dénoncer leurs agresseurs grâce au travail de sensibilisation.
Ça peut être expliqué par plusieurs facteurs entre autres il y a un grand travail de sensibilisation qui est fait auprès de la population et on pense que les gens sont davantage concernés par la problématique de la déclaration des cas. Il y a aussi un grand travail de proximité qui est fait avec les différents acteurs qui peuvent être en contact avec les victimes, dit-elle.