L’Abitibi-Ouest se mobilise pour augmenter sa population
Radio-Canada
La MRC d’Abitibi-Ouest compte aujourd’hui près de 2000 habitants de moins qu’en 2001, selon les estimations de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). Cette donnée inquiète plusieurs acteurs du milieu. Ils croient que les jeunes et l’arrivée d’immigrants pourraient bien être la solution pour observer une hausse de la population.
En 2001, l’ISQ évaluait la population de la MRC à 22 324 alors que ce nombre est passé à 20 580 en 2021. Une diminution de près de 10 % en l’espace de vingt ans, ce qui en fait le deuxième secteur de l’Abitibi-Témiscamingue ayant connu la plus forte baisse de résidents, après la MRC de Témiscamingue.
Le directeur général du Carrefour jeunesse emploi d’Abitibi-Ouest (CJEAO), Sébastien Bélisle, croit que la quasi absence de formations collégiales et universitaires sur le territoire pourrait expliquer en partie le déclin de la population observé depuis plusieurs années.
Il n’y a pas de cégep ni d’université. Les jeunes doivent quitter, souvent à Rouyn-Noranda ou ailleurs au Québec. Ça a un impact majeur. Il faut donc travailler plus fort pour les ramener sur le territoire, considère-t-il.
Le maire de Taschereau, Michaël Otis, indique que sa municipalité compte plusieurs jeunes familles. Il croit que les petites localités comme la sienne doivent jouer un rôle de premier plan pour attirer de nouveaux habitants.
Ce qui fait que les gens vont vouloir s’établir en dehors des grands centres, c’est la qualité de vie qu’ils peuvent apporter à leur famille. On mise là-dessus et on va travailler sur des projets structurants qui vont permettre une vie communautaire beaucoup plus intéressante, souligne-t-il.
Le préfet de la MRC d’Abitibi-Ouest, Jaclin Bégin, estime d’ailleurs que certaines municipalités ont mis en place plusieurs initiatives leur permettant de limiter la perte de résidents.
Il y a certains secteurs qui ont réussi à être attractif pour de nouvelles familles. On veut étendre ces façons de faire à l’ensemble du territoire. On réalise actuellement des [groupes de discussion] afin de se parler tous ensemble et de partager les bons coups des municipalités, signale-t-il.
Sébastien Bélisle rappelle que l’Abitibi-Ouest accueille chaque année de plus en plus de jeunes issus de l’immigration.