![L’abattoir de Saint-Luc-de-Vincennes reprend vie](https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_635/v1/ici-info/16x9/poulets-ferme-biologique-poulailler-paille.jpeg)
L’abattoir de Saint-Luc-de-Vincennes reprend vie
Radio-Canada
L’abattoir de St-Luc-de-Vincennes a été remis en fonction après deux décennies à l'arrêt. Il aura fallu neuf ans de travail pour que la coopérative de solidarité Massicotte relance les opérations afin de permettre aux petits producteurs de volailles d’avoir accès à un service local.
Des enjeux de financement et d’accessibilité aux inspecteurs et vétérinaires du MAPAQ ont retardé le projet de la coopérative mise en branle en 2016, mais voilà qu’après plusieurs mois de test, ça y est, au grand bonheur du président Stéphane Gagnon qui est aussi producteur à Saint-Maurice. Nous étions rendus à Sainte-Hélène-de-Bagot pour faire abattre. On faisait 120 kilomètres aller-retour. Là maintenant, les poulets sont élevés en Mauricie, abattus en Mauricie et peuvent être vendus dans les marchés publics régionaux. C’est le plus court des chemins que peut prendre le produit.
Cette relance réjouit le propriétaire de la ferme avicole Saint-Poulet de Saint-Paulin. Alexandre Turner met la main à la pâte en travaillant à l’abattoir, le seul de la Mauricie à offrir un service d’abattage avicole et cunicole. Lui qui produit de la volaille dont la taille est supérieure à la moyenne avait du mal à faire abattre ses bêtes dans les abattoirs conventionnels. Accepter la proximité c’est de pouvoir continuer de produire le produit tel que je le fais.
Au total, 13 personnes travaillent à l’usine d’abattage et cinq autres à la découpe. Dans le contexte de pénurie de main-d'œuvre, le nouveau directeur, Bernard Latreille, qui est sorti de la retraite pour prendre la tête de l’entreprise, mise sur la proximité et le bien-être des animaux pour attirer les employés.
« C’est du manuel qu’on fait. On dirait que c’est fait avec amour. Ce n’est pas automatisé que tout se passe vite. On vérifie nos poulets, on a tous des tâches. On peut et on va monter la cadence. »
La coopérative peut abattre 100 bêtes à l’heure. Le but est notamment de permettre aux petits producteurs artisanaux qui ont moins de 300 poules d’avoir accès au service à proximité, ce qui n’était pas le cas auparavant.