L’abandon du masque remis en doute au Nouveau-Brunswick
Radio-Canada
À compter de lundi, le port du masque comme mesure de santé publique contre la COVID ne sera plus obligatoire au Nouveau-Brunswick. Certains intervenants, dont des parents, mettent en doute le bien-fondé de cette décision et réclament plus d’explications sur le raisonnement de la santé publique.
Une mère de Fredericton, Jessica Bleasdale, a pris les choses en main et écrit à la médecin hygiéniste en chef de la province, ainsi qu’au Collège des médecins et des chirurgiens.
À la Dre Jennifer Russell, Mme Bleasdale reproche de ne pas fournir de preuves scientifiques ou médicales satisfaisantes pour justifier sa recommandation d’abandonner les masques, en particulier dans les écoles.
Renoncer au masque équivaut, selon Mme Bleasdale, à mettre en danger de manière irresponsable les enfants, les individus vulnérables, les personnes âgées et les personnes vivant avec un handicap, incluant ses deux fils, qui ont 10 et 12 ans.
Elle affirme de plus que cette décision va causer un tort injustifié aux femmes, qui sont le plus souvent dans des rôles de soignantes, et aux mères qui ont des enfants malades.
Estimant que la santé publique va à contresens, en renonçant à ses obligations morales de ne pas causer de tort et de prévenir les maladies lorsque c’est possible, Mme Bleasdale ajoute dans un courriel que l’abandon du masque est au mieux une erreur de jugement, et au pire, de la négligence totale.
D’autres parents du Nouveau-Brunswick ont lancé une pétition pour demander que la santé publique et le gouvernement provincial fassent marche arrière. Vendredi matin, elle comptait plus d’un millier de signatures.
Jessica Bleasdale s'est tournée vers le Collège des médecins et chirurgiens du Nouveau-Brunswick. Le Dr Ed Schollenberg, registraire du collège, s’est rangé derrière son point de vue.
Il va même plus loin en alléguant que les autorités de santé publique subissent de la pression du gouvernement.