L’aéroport Pearson limitera le nombre de vols lors des périodes achalandées
Radio-Canada
L’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto indique avoir pris la décision d’inclure une « limite stricte » au nombre de vols au départ et à destination de l’aéroport Pearson de Toronto. La nouvelle mesure sera en vigueur à la semaine de relâche en mars et pendant la saison estivale.
S’ajoute également une limite sur le nombre de passagers que l’aéroport peut recevoir aux arrivées internationales ou au départ vers les États-Unis.
L'autorité aéroportuaire justifie son choix en expliquant qu’il s’agit d’équilibrer les arrivées et les départs afin d’assurer un service fiable pour tous.
Selon le directeur du programme de gestion de l'aviation de l'Université McGill, John Gradek, cette décision est plus que nécessaire, depuis les difficultés qu'a connues l’aéroport Pearson l’été dernier et au cours des fêtes de fin d’année.
Avec la pandémie, les compagnies et les aéroports ont réduit les effectifs de façon massive. Ils ont encore de la misère aujourd’hui à trouver les employés pour assurer le fonctionnement, explique-t-il.
Selon lui, c’est au sol que le problème est le plus grand. Si l’aéroport a toujours eu des limites de capacité d'accueil, il n’a pas été en mesure de les adapter à temps.
On est arrivé dans une situation ou les compagnies aériennes n’ont pas reconnu la capacité d'accueil des aéroports. C’est la faute des aéroports parce que, pendant l’été ou les fêtes de Noël, ils n’ont pas vraiment dicté aux compagnies aériennes quelle était la capacité de l’aéroport, souligne-t-il.
Une question reste toutefois en suspens : quelle est la nouvelle limite? L’autorité aéroportuaire n’a pas communiqué cette information, ce que regrette John Gradek.
On n’a pas la quantification ni la comparaison avec l’ancienne limite. Pour moi, une coupe de 10 à 15 % du nombre de passagers serait un minimum, estime-t-il en précisant qu’une limite de vols n’est pas suffisante en raison de la différence du nombre de passagers entre les aéronefs.