L’Î.-P.-É. ne s’attend pas à une reprise rapide des exportations de patates
Radio-Canada
Le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard s’attend à ce que la suspension des exportations vers les États-Unis des pommes de terre fraîches de la province se prolonge jusqu’après le Nouvel An.
De retour d’Ottawa, Bloyce Thompson, le ministre de l’Agriculture de l’Île-du-Prince-Édouard, a indiqué qu’il ne s’attendait pas à un retour à la normale avant janvier 2022.
C’est incroyablement frustrant, a-t-il concédé vendredi.
Le mois dernier, le fédéral a suspendu les exportations vers les États-Unis après la découverte, en octobre, de la gale verruqueuse dans deux champs de l’île.
C’est un champignon qui s’attaque à la pomme de terre. Sa consommation ne cause aucun problème à la santé des êtres humains, mais le champignon peut nuire au rendement des champs de patates et rendre les récoltes moins désirables.
Malgré les efforts de la délégation qui s’est rendue à Ottawa cette semaine, on ne semble pas dans la capitale fédérale comprendre l’urgence, affirme Bloyce Thompson. C’est sérieux, nos fermes familiales sont touchées, rappelle le ministre.
Il a annoncé vendredi d’autres mesures de soutien financier pour les producteurs de pommes de terre de l’île, qui seront probablement contraints de détruire une partie de la récolte qui était destinée au marché américain.
La province veut que les travailleurs de l’industrie de la pomme de terre et des entreprises de camionnage qui en bénéficient continuent d’être payés pendant cette crise.
Par l’entremise d’un programme de subventions totalisant 4,2 millions de dollars, la province remboursera donc à ses industries le montant des salaires, jusqu’à un maximum de 3000 $ par mois par employé.