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L’Î.-P.-É. impose un moratoire sur l’enrochement du littoral
Radio-Canada
Plus aucune construction n'est autorisée dans les zones tampons sur les côtes de l'Île-du-Prince-Édouard.
Après un mois de discussions et d'échanges musclés à l'Assemblée législative, le ministre de l'Environnement, de l'Énergie et de l'Action climatique, Steven Myers a tranché. Il fait interdire, toutes nouvelles constructions dans une zone tampon de 15 mètres à partir du niveau de la marée haute.
« Plus aucune construction dans cette zone tampon n'est autorisée jusqu'à ce que le gouvernement revienne avec un projet de loi à l'Assemblée législative. »
Le moratoire imposé ce jeudi par le gouvernement provincial prend immédiatement effet. Il restera en place au moins jusqu'à la prochaine session législative au printemps, et peut-être même davantage si le ministère n'a pas terminé son travail.
Du côté du Parti vert, on salue la décision prise par le gouvernement au dernier jour de la session législative.
Peter Bevan-Baker, le chef de l'opposition officielle ne peut cacher son scepticisme, j'ai des émotions partagées, je suis content de voir que le gouvernement reconnait finalement que ce problème existe. Néanmoins, je suis contrarié, car il a pris trop de temps à admettre que le problème existait, explique-t-il.
Peter Bevan-Baker souhaite que le gouvernement aille plus loin. Il demande à la province de proposer un véritable plan pour encadrer les constructions sur les littoraux.
« Il faut s'assurer que tout nouveau développement dans les zones fragiles, le long des côtes, soit réalisé avec une vision climatique. S'assurer que cela est fait de la bonne manière. »
Toutefois, ce moratoire n'est pas une solution miracle selon certains experts en construction.