L’éventuelle démolition de l’ancienne prison d’Anticosti critiquée
Radio-Canada
Alors que le ministère de la Culture et des Communications (MCC) a donné le feu vert pour la démolition de l’ancienne prison d’Anticosti, des organismes de protection du patrimoine demandent le retrait immédiat du permis.
L’annonce de l'éventuelle démolition de la prison construite dans les environs de 1911, sous la gouverne du chocolatier Henri Menier, a entraîné plusieurs réactions.
Le propriétaire de l’ancienne prison, soit le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), a fait une demande à la Municipalité de L'Île-d'Anticosti afin d’obtenir un contrat de démolition du bâtiment.
À la suite de cette requête, un inspecteur de la municipalité a délivré un permis de démolition.
La Ville de [L'Île-d']Anticosti a transmis son préavis de démolition au printemps 2022 au ministre de la Culture et des Communications. À la suite de l’analyse de la demande, incluant la valeur patrimoniale du bâtiment, et considérant des enjeux de sécurité publique, le Ministère ne s’est pas opposé à la décision de la Municipalité, a indiqué par courriel un responsable aux communications du MCC.
« L'immeuble, situé au 10 chemin Forestier, ne possède pas de statut en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel. »
De son côté, la mairesse de L’Île-d’Anticosti, Hélène Boulanger, affirme que malgré la proposition de citoyens qui s’offrent pour racheter le bâtiment et le restaurer à leurs frais, elle et le conseil municipal sont en accord avec la décision du MELCCFP.
Est-ce que je suis heureuse qu’il soit démoli? Non. Est-ce que je veux que la prison soit préservée? Non. Pour l’instant, le bâtiment est totalement désuet, insalubre et dans un état de décrépitude extrême, soutient-elle.
Toutefois, cette dernière n'est pas en accord sur tous les points du MELCCFP. C’est surtout qu’il y a un temps où les propriétaires de bâtiments patrimoniaux doivent poser des actions pour maintenir les immeubles et ce n’a pas été fait. Je trouve ça désolant. Il y a un moment où le bâtiment était récupérable, affirme Mme Boulanger.