L’ÉTS et l’INRS réalisent une recherche à partir de résidus brassicoles
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L’Institut national de la recherche scientifique (INRS) s’est associé avec l’École de technologie supérieure (ÉTS) afin d’effectuer une recherche sur la synthétisation de points quantiques de carbone, à partir des résidus céréaliers de brasserie.
Les deux équipes de l’INRS et l’ÉTS ont réussi à synthétiser des points quantiques de carbone, considérés comme des «atomes artificiels». Cette nanotechnologie est souvent utilisée dans la transmission de la lumière, et peut servir de capteurs en biomédecine ou comme DEL dans les écrans de nouvelle génération. L’équipe de chercheurs indique que les points quantiques de carbone pourront servir à la détection des métaux lourds et autres contaminants qui ont un impact sur la qualité de l’eau et de l’environnement.
Alors que la synthétisation de ces points quantiques est généralement produite à partir de métaux lourds et toxiques, cette nouvelle source de carbone que sont les résidus des céréales, comme la drêche, ouvre la porte à une recherche plus écoresponsable.
«L’utilisation de la drêche met en évidence une approche écoresponsable de la gestion des déchets et une matière de rechange pour la synthèse des points quantiques de carbone, le tout dans une perspective d’économie circulaire», indique le professeur de l’INRS, qui a cochapeauté la recherche, Federico Rosei.
Pour récupérer les résidus céréaliers, les chercheurs se sont associés à la microbrasserie Brasseur de Montréal.
«C’était très amusant comme recherche, d’illuminer ce que nous pouvons faire avec des sous-produits de la production de bière. Par ailleurs, l’ÉTS se situe sur le site de l’ancienne brasserie Dow […] il y a donc un lien historique et patrimonial avec ses travaux», se réjouit la titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les matériaux de construction durable à l’ÉTS, Claudiane Ouellet-Plamondon.
Dans l’avenir, les chercheurs espèrent faire de cette nanotechnologie des capteurs de pointe de détection pour des solutions aqueuses, qui peuvent être présentes, entre autres, dans les cellules vivantes.