L’étonnante leçon de persévérance de Philippe Fehmiu
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Philippe Fehmiu ne s’est pas contenté d’envoyer un CV quand il a voulu devenir VJ à la défunte chaîne de télévision Musique Plus, dans les années 1990. De passage au Carrefour jeunesse-emploi (CJE) de Montréal-Nord vendredi, il a raconté comment il avait usé de persévérance pour décrocher l’emploi de ses rêves.
«Il y en a qui vont peut-être penser que j’ai été un peu fou. J’ai été très insistant», a-t-il lancé en guise d’introduction.
«Insistant», c’est le moins qu’on puisse dire. L’animateur l’admet lui-même, ses tactiques étaient à la limite du stalking, de l’intrusion. Pas question de ne rester qu’un nom sur l’un des 300 CV de la pile.
Avant de bombarder une adjointe du patron d’appels téléphoniques réguliers pour «suivre l’évolution» de son dossier, il a scruté pendant des heures les immenses baies vitrées du studio de la rue Saint-Catherine.
«J’allais de l’autre côté de la rue, je regardais et j’enregistrais ce qui se passait. Le soir, j’écoutais mes huit heures d’enregistrement», a-t-il raconté. On connaît la suite: il a fini par avoir une audition.
Mais des années plus tard, il a de nouveau dû se montrer «insistant» pour se démarquer auprès des patrons de Radio-Canada. Il n’allait surtout pas se faire dire «On va te rappeler», car animer une émission à la radio publique était un rêve de petit garçon.
«Quand j’ai commencé, je n’avais pas beaucoup d’expérience et la question de la diversité était plus complexe», a expliqué l’animateur.