L’équipe de Poilievre ferait pression sur Rayes pour qu’il quitte son poste de député
Radio-Canada
Au lendemain de son départ du Parti conservateur pour siéger à titre d'indépendant, Alain Rayes goûte maintenant aux foudres de la disgrâce. L’ancien lieutenant conservateur du Québec, qui a quitté sa formation politique après l’échec cuisant de son candidat dans la course à la direction du parti face à Pierre Poilievre, se dit ciblé par l’organisation du nouveau chef qui chercherait à l’humilier, voire à l’intimider.
Le député maintenant indépendant affirme avoir reçu aujourd'hui un message adressé aux membres du Parti conservateur les incitant à le pousser à démissionner de son poste de député et donnant le numéro de téléphone de son bureau de circonscription pour faire pression en ce sens.
En entrevue à Midi info, le député de Richmond-Arthabaska, qui avait appuyé Jean Charest dans la course, précise avoir reçu le message à 12 h 05 et affirme qu'il provient de l’organisation de Pierre Poilievre.
On peut y lire : Alerte : votre député Alain Rayes vient de quitter le Parti conservateur. Il a décidé de ne pas combattre l’inflation de Trudeau avec l’équipe unie de Pierre Poilievre. Appelez son bureau dès maintenant et dites-lui de démissionner de son poste de député. Appelez le 8***.
Pour M. Rayes, il n'y a aucun doute : Ça frôle l’intimidation. On est en train de dire aux gens : ’’ Appelez-le, remplissez sa boîte vocale et demandez-lui de démissionner ’’ , a-t-il dit en entrevue à Radio-Canada.
Cela signifie que si tu n'entres pas dans les rangs la queue entre les deux jambes, tu n’es pas un vrai conservateur.
Invité à réagir aux déclarations de M. Rayes, le nouveau lieutenant conservateur du Québec, Pierre Paul-Hus, s’est contenté de rappeler qu’Alain Rayes avait soutenu Jean Charest et qu’il avait fait le mauvais choix qui a mené à une défaite crève-cœur.
À propos du texto évoqué par M. Rayes, Pierre Paul-Hus s’est limité à évoquer des chicanes internes. C’est sûr que ça fait des flammèches, c’est normal, a-t-il ajouté.
Sous le couvert de l’anonymat, un membre de l'équipe Poilievre a également confié qu’il y avait encore de l'animosité entre les différents camps.