
L’équilibriste, le plaidoyer de l’ancien PDG du Cirque du Soleil pour la créativité
Radio-Canada
Daniel Lamarre, qui a été le PDG du Cirque du Soleil pendant 21 ans, a récemment fait paraître L’équilibriste, un livre dans lequel il revient sur les succès et les échecs de l’entreprise créée par Guy Laliberté. Entre anecdotes et secrets du métier, il livre un plaidoyer sur l’importance de la créativité en affaires.
M. Lamarre, qui est maintenant vice-président exécutif du conseil d’administration du Groupe Cirque du Soleil, a passé le flambeau de la direction de l’entreprise à Stéphane Lefebvre à la fin de 2021. Après plus de 20 ans passés dans cette chaise, il souhaitait faire part de ses apprentissages au public.
J’ai eu la chance pendant 21 ans d’apprendre de très grands créateurs, comme Guy Laliberté, Robert Lepage, Dominic Champagne. Sur le plan international, j’ai eu la chance de travailler avec les Beatles, avec James Cameron, et j’ai appris beaucoup de ces gens-là, explique-t-il.
Je trouvais que de pouvoir partager mon apprentissage avec les gens, ça pouvait les aider sur le plan autant professionnel que personnel.
Daniel Lamarre se fait dans L’équilibriste le défenseur de la créativité dans le monde des affaires, un ingrédient essentiel de la réussite, selon lui.
Je suis assez radical sur le sujet. Je dis que sans créativité, il n’y a pas d’entreprise, et on a beaucoup d’exemples dans l’histoire, comme Kodak, qui a manqué carrément de vision et de créativité en n’innovant pas, explique-t-il en référence au géant de la photographie qui s’est placé sous le régime de la faillite en 2012, après avoir raté son virage numérique.
Et on a plein d’exemples d’innovateurs comme Steve Jobs, Elon Musk et autres. Ces gens-là, qui ont de grandes réussites, c’est basé beaucoup sur leur créativité, sur leur imaginaire, sur leur vision. C’est ce que je prône dans mon livre.
Selon M. Lamarre, pas besoin d’être un artiste pour faire preuve de créativité; un terme parfois utilisé de façon trop réductrice. Aujourd’hui, si j’étais dans une firme d’avocats, c’est certain que je m’intéresserais beaucoup à tout ce qui est nouvelles technologies, à la propriété intellectuelle. Je pense qu’il y a de la place pour être créatif un peu partout, peu importe les fonctions que l’on a.
Évidemment, la créativité doit être appuyée et encadrée. Daniel Lamarre ne nie pas qu’il faut également avoir le moyen de ses ambitions pour se lancer en affaires, mais il demeure convaincu que c’est la créativité qui attire les investisseurs et investisseuses de nos jours.