L’élimination de certaines techniques d'arrestation utilisées par la GRC divise
Radio-Canada
Une décision d'Ottawa qui interdit à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) l'usage des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et la technique d’immobilisation par prise de cou ou par attache cervicale divise en Colombie-Britannique.
Le ministre fédéral de la Sécurité publique Marco Mendicino espère que la directive servira aussi de modèle pour des réformes au sein des autres services de police du pays.
La police de Vancouver confirme que les trois techniques sont actuellement utilisées par ses agents conformément à la Loi sur la police de la Colombie-Britannique.
Mais alors que certains experts en Colombie-Britannique estiment que ces techniques de la GRC auraient dû être éliminées depuis longtemps, d'autres préviennent que ce n'est peut-être pas la bonne chose à faire.
Kash Heed, ancien solliciteur général de la Colombie-Britannique, qui est aussi un ancien policier de Vancouver et ancien chef du service de police de Vancouver Ouest, croit que des réformes policières sont nécessaires au Canada, mais qualifie la récente annonce de réaction impulsive.
Il souligne que les agents sont formés afin d'être en mesure d'utiliser la force dans leurs interventions que ce soit simplement être présent sur un lieu et utiliser la communication verbale jusqu'à devoir utiliser une force létale.
Vous ne pouvez pas retirer ces outils de la ceinture à outils des policiers canadiens, croit-il.
Meghan McDermott, de l’Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique, salue la décision. Elle estime qu’il faut que les normes pour la police provinciale soient aussi mises à jour.
Les normes de la Colombie-Britannique autorisent également l'utilisation de gaz lacrymogène, ce qui est contraire aux conventions internationales. Il est interdit de l’utiliser même en temps de guerre, dénonce-t-elle.