
L’écrivain Guillaume Morrissette réinvente la vente de livres
Radio-Canada
L’auteur de romans policiers Guillaume Morrissette réinvente le modèle québécois de la vente de livres. Pour s’adapter au contexte pandémique, le Trifluvien a développé un système qui pourrait perdurer au-delà de la crise.
C’est par un vendredi matin d’octobre que Guillaume Morrissette quitte son domicile, traînant derrière lui une remorque pleine de boîtes. L’écrivain trifluvien ne déménage pas, mais il ne reviendra pas de sitôt à la maison.
De Val-d’Or à Carleton, près de 1200 lecteurs l’attendent impatiemment. En 9 jours, il parcourra plus de 5000 kilomètres et 45 villes pour les visiter et leur remettre un livre.
L’écrivain a usé d’ingéniosité pour pallier l’absence de grands événements littéraires causée par la pandémie. Ça part d'un lancement prévu l'an passé pour mon huitième roman, raconte l’auteur. Il a été annulé, mais j'avais déjà vendu des livres en prévente. Je me suis dit ‘’ah mon dieu, les gens ont payé et ne peuvent pas se présenter. Quel capharnaüm. Je vais aller leur porter’
Le romancier a depuis complété trois tournées littéraires, et sa toute dernière a pris des proportions inattendues. Une quarantaine d’auteurs de romans noirs, policiers et d’épouvante se sont joints à lui.
L’initiative, désormais baptisée Caravane Littéraire, a également rallié de gros noms de la littérature québécoise, tels que David Goudreault et Patrick Senécal.
Le convoi s’arrête dans des lieux inusités des rendez-vous littéraires tels que des stationnements de chaînes de restauration rapide, de magasins à grande surface, de stations-service et d’hôtels.