
L’économie québécoise capable d’absorber le choc
Le Journal de Montréal
Le Québec n’est pas un partenaire économique majeur de la Russie de Vladimir Poutine et devrait donc pouvoir absorber l’impact du conflit, malgré certaines fluctuations de prix à court terme.
• À lire aussi: Sanctions économiques: les milliardaires russes souffrent
• À lire aussi: Déjà des gagnants de la guerre
• À lire aussi: Guerre en Ukraine: le Québec inc. aussi affecté
« Il y a des entreprises qui risquent d’être touchées de façon plus significative, mais l’économie québécoise dans son ensemble n’est pas dépendante de ses relations avec la Russie », résume Yan Cimon, professeur de stratégie à l’Université Laval. L’an dernier, le Québec a importé pour 888 millions de dollars de produits de la Russie (21e rang), ce qui n’a rien à voir avec les 34 milliards de dollars des États-Unis (1er rang) ou les 14 milliards de dollars de la Chine (2e rang).
Au total, la valeur des échanges commerciaux de biens entre le Québec et la Russie représentait à peine 0,4 % de l’ensemble des échanges internationaux en 2020, selon le ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI).
Au cours de la même année, les cinq produits les plus importés de Russie étaient les huiles de pétrole, les engrais, les pneus, les houilles et l’argent.
« Les entreprises importatrices vont devoir se trouver de nouveaux fournisseurs, mais ça se trouve sur les marchés internationaux », analyse Arthur Silve, professeur en économie à l’Université Laval.
« Je ne pense pas que cela se traduise par un choc pour les entreprises québécoises », tranche-t-il.