Les films en français se taillent une place au 47e TIFF
Radio-Canada
Le Festival international du film de Toronto (TIFF) présente cette année une importante sélection de films en langue française, en particulier des productions en provenance de France.
Cette programmation inclut plusieurs premières mondiales, dont Viking, le nouveau projet du réalisateur québécois Stéphane Lafleur (Tu dors Nicole), Le Lycéen, du Français Christophe Honoré, et La Gravité du réalisateur franco-burkinabé Cédric Ido.
Ça a été une très, très belle surprise parce que justement, je n'osais pas espérer que Toronto prenne [le film]. Pour moi c’était vraiment le festival qu’il lui fallait, confie Cédric Ido, qui visite pour la première fois la Ville Reine.
C’est un festival où les gens viennent vraiment voir les films, où il y a du public. C’est pas juste un festival où il y a des journalistes qui viennent faire des critiques. Et on fait ça vraiment, avant tout, pour le public.
La Gravité est présenté dans la seule section compétitive du TIFF, Plateforme, qui sélectionne des films aux visions novatrices et originales. Le long-métrage de Cédric Ido, qui entremêle les genres et flirte avec la science-fiction, raconte l’histoire d’une cité de banlieue et de ses habitants de différentes générations, dont l’équilibre sera bousculé par un mystérieux événement cosmique.
Ce film est un témoignage de l'endroit où j'ai grandi. J'avais cette envie depuis très longtemps de parler des gens talentueux qu'on ne voit jamais, qu'on ne montre pas. Et de ce plafond de verre en fait, qui est plus ou moins systémique, qui les rend victimes dans cette société, décrit le réalisateur.
« La gravité, métaphoriquement c'est le plafond de verre et c'est une espèce de déterminisme social auquel est condamnée une catégorie de personnes vivant en banlieue en France. Mais c’est de rendre aussi universel ce propos qui peut paraître très personnel. »
La culture c’est la langue. Donc que les films circulent dans leur langue maternelle, c'est très important, souligne pour sa part Christian Carion. Le réalisateur français présente en première internationale le film Une belle course, qui raconte l’histoire d’une vieille dame (Line Renaud) qui traverse Paris en compagnie d’un chauffeur de taxi (Dany Boon) – un dernier voyage dans le temps et l’espace avant de s’installer dans une maison de retraite.
Les films de France ou d’Europe sont ainsi nombreux à s’être taillé une place dans la programmation du 47e TIFF, plus que les projets québécois ou de la francophonie canadienne.