Législatives en France: Macron renvoie dos à dos les extrêmes et appelle à voter contre
TVA Nouvelles
Le président français Emmanuel Macron a renvoyé dos à dos les extrêmes et défendu une nouvelle fois sa décision de dissoudre l'Assemblée, appelant à ne pas en avoir «peur», à neuf jours du premier tour des législatives pour lesquelles l'extrême droite est donnée favorite.
«Le 9 juin dernier, j’ai pris une décision très grave, très lourde et je peux vous dire qui m’a beaucoup coûté. Non, non, non il ne faut pas avoir très peur», a-t-il lancé devant le public réuni dans la cour d'honneur de l'Élysée pour écouter plusieurs artistes dont la pianiste canado-ukrainienne Anastasia Rizikov, à l'occasion de la Fête de la musique annuelle du 21 juin.
Le Rassemblement national, allié avec une partie des républicains avec Éric Ciotti, est crédité de 250 à 300 députés dans la future Assemblée nationale et disposerait, dans sa fourchette haute, d'une majorité absolue fixée à 289 sièges, selon un sondage Odoxa pour Le Nouvel Obs paru vendredi.
Rappelant le score de l'extrême droite - 40% aux européennes en cumulant les scores du RN et de Reconquête - à l'origine de sa décision, il a aussi pointé du doigt la gauche radicale au sein du Nouveau front populaire.
«Il y a des extrêmes qu’on ne peut pas laisser passer», a-t-il martelé sous les applaudissements. «C'est maintenant qu'il faut être responsable», a-t-il souligné.
La perspective d'une cohabitation avec le Rassemblement national de Marine Le Pen ou d'un gouvernement de coalition associant d'autres forces autour du camp présidentiel font partie des scénarios possibles.
«Il n'y a aucun racisme qui justifie l'antisémitisme ! Et il n'y a aucun antisémitisme qui peut être justifié par quoi que ce soit !», a-t-il poursuivi.
Le viol à caractère antisémite d'une adolescente de 12 ans à Courbevoie, près de Paris, a suscité une vive émotion dans la communauté juive et au-delà. Il a été perpétré par des adolescents qui l'ont traitée de «sale juive» et l'ont menacée de mort.
Plus tôt, la cheffe de file de l'extrême droite française Marine Le Pen avait, elle, estimé qu'il ne resterait au président, après les élections, «que la démission pour sortir potentiellement d'une crise politique», en affirmant qu'il ne s'agissait pas d'une «demande» de sa part.