Léger recul de l’inflation en août aux États-Unis
Radio-Canada
L'inflation a de nouveau ralenti en août aux États-Unis, grâce à la baisse des prix de l'essence, mais reste très élevée à cause notamment des prix de l'alimentation qui flambent, une épine dans le pied de Joe Biden à deux mois des élections de mi-mandat.
L'inflation est tombée à 8,3 % sur un an en août, contre 8,5 % en juillet, selon l'indice des prix à la consommation (CPI) publié mardi par le département du Travail, qui fait référence et est utilisé pour, notamment, indexer les retraites.
Le ralentissement est cependant moins fort qu'attendu par les analystes, qui voyaient l'inflation s'établir à 8 %.
Et sur un mois, les prix sont repartis à la hausse, à +0,1 % par rapport à juillet, contre une inflation nulle entre juin et juillet, et tandis que les analystes tablaient sur une baisse, à -0,1 %.
Par rapport à juillet, les prix de l'essence chutent de 10,6 %. Ceux de l'alimentation, en revanche, augmentent de 0,8 % sur un mois, et même de 11,4 % sur un an, la plus forte hausse depuis 1979.
Ce nouveau ralentissement allège un peu la pression pour Joe Biden à deux mois des cruciales élections de mi-mandat. L'opposition républicaine lui reproche régulièrement d'avoir, par sa politique, largement contribué à cette flambée inflationniste.
Le président américain tiendra à la Maison-Blanche mardi après-midi une cérémonie en l'honneur de son Inflation Reduction Act, le plan de lutte contre le changement climatique, qu'il a réussi à faire adopter au Congrès en août.
Le texte doit lutter contre le changement climatique et aider les ménages à faire face à l'inflation à moyen terme, avec des incitations financières destinées à faire évoluer l'économie américaine vers les énergies renouvelables, une limitation du prix de certains médicaments et la création d'un taux d'imposition minimal sur les grosses entreprises.
Depuis un an et demi, les prix flambent, érodant le pouvoir d'achat des ménages. L'inflation avait atteint en juin son plus haut niveau depuis plus de 40 ans, avant de ralentir en juillet.