Kristina Michaud à Vancouver pour le climat
Radio-Canada
La députée d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia et porte-parole du Bloc Québécois en matière de changements climatiques participera cette semaine au GLOBE Forum à Vancouver.
Ottawa devrait profiter de cette rencontre pour déposer son plan sur l’atteinte de la carboneutralité en 2050 comme le prévoit la loi, adoptée en juin dernier.
Entre-temps, d’ici 2030, le gouvernement fédéral vise des cibles de 40 à 45 % de diminution des émissions. C'est un tournant dans l'atteinte des objectifs. On sera là pour voir si le plan est vraiment cohérent avec les cibles, indique la députée Kristina Michaud.
Lors de la rencontre, Kristina Michaud présentera les attentes du Bloc québécois sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).
La députée se montre très critique sur les éventuelles solutions de captage, d’utilisation et de stockage du carbone que pourrait contenir le plan du ministre Guilbeault. Kristina Michaud observe que de nombreux experts estiment que la technologie n’est pas efficace à 100 % en plus d’être très onéreuse. C'est, rapporte-t-elle, extrêmement long à mettre en place, les scientifiques constatent que ça peut prendre jusqu’à 10 ans et l’éléphant dans la pièce, c'est que l’on continue de vouloir subventionner les énergies fossiles et de les encourager à produire.
Pour atteindre la carboneutralité, le Bloc québécois prône plutôt l’abolition des subventions aux combustibles fossiles et la fin de tout projet d’exploration ou d’exploitation des hydrocarbures.
La députée souligne au passage que le ministre Guilbeault devra d’ailleurs faire savoir d’ici quelques semaines s’il donnera le feu vert au projet d’exploitation d’hydrocarbures au large de Terre-Neuve. Bay du Nord. Il s’agira, selon elle, du premier véritable test pour le ministre.
La critique du Bloc québécois en matière d’environnement fait valoir que la meilleure stratégie de réduction c’est de ne pas les augmenter, mais plutôt de mettre un cap sur la production et de miser sur les énergies renouvelables.
La députée avance qu’une des solutions pour réduire les émissions est la production d’énergie éolienne et l’aide financière au transport collectif dans les régions. Notre région, dit-elle, pourrait jouer un rôle, on l’a vu durant les dernières années. Les petites municipalités veulent faire leur part, mais veulent avoir un coup de main qui vient de plus haut.