Kramatorsk bombardée, Marioupol à l’agonie
Radio-Canada
Plusieurs bombes se sont abattues dans la nuit de lundi à mardi sur Kramatorsk, grande ville du Donbass contrôlée par l’armée ukrainienne, alimentant les craintes d’une offensive majeure des forces russes dans la région.
Selon l'AFP, ces tirs, probablement de missiles ou de roquettes longue portée, ont notamment détruit une école du centre-ville, voisine d'un bâtiment de la police. Aucun bilan officiel n'a été communiqué par les autorités ukrainiennes.
L’attaque a cependant eu pour effet d’interrompre la circulation des trains, empêchant un moment les habitants de quitter la ville, comme les incitait à le faire lundi le gouverneur de l'administration militaro-civile de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko.
En fin d'après-midi, un train a pu finalement embarquer des passagers et partir. Dans la gare, où patientaient comme les jours précédents des centaines de candidats au départ – femmes, enfants et personnes âgées – ces évacuations se poursuivent, dans l'ordre et le calme, encadrées par des volontaires.
Selon la compagnie des trains ukrainienne, environ 3100 personnes ont quitté la ville par voie ferroviaire lundi. Des milliers d’autres avaient fait de même dans les jours précédents, la prise du Donbass ayant été désignée par le ministère russe de la Défense comme l’objectif principal de la deuxième phase de la guerre.
Le gouvernement ukrainien dit lui-même s'attendre à une aggravation de la situation. Il soupçonne les forces russes de vouloir prendre en tenailles les soldats de l'armée ukrainienne déployés dans le Donbass.
Kramatorsk et Sloviansk, un peu plus au nord, sont les principales villes sous contrôle ukrainien se trouvant sur le chemin entre Izioum, ville de la région de Kharkiv tombée aux mains des Russes il y a quelques jours, et Donetsk, capitale d’une république prorusse autoproclamée.
À environ 25 kilomètres au nord de Sloviansk, des soldats ukrainiens sont solidement installés dans leurs positions défensives dans et autour du village de Krasnopillia, a constaté mardi l’AFP.
Si des troupes russes devaient partir d’Izioum pour tenter de faire la jonction avec les forces de Donetsk, elles devraient d'abord passer par Krasnopillia pour se rendre à Sloviansk, puis à Kramatorsk.