Katherine Stewart-Jones à Pékin : « sa mère serait fière d’elle »
Radio-Canada
À 26 ans, Katherine Stewart-Jones vit sa première expérience olympique à Pékin. Son père, Kevin, sacrifie des heures de sommeil pour suivre en temps réel les courses de sa fille. « Sa mère serait fière d’elle », dit-il, avec un brin d’émotion.
À l’adolescence, Katherine a perdu sa mère Elizabeth après une bataille contre le cancer. L’étape du deuil n’a pas été facile pour Katherine, ses deux frères, sa sœur jumelle et leur père, mais l’athlète a pu compter sur une famille tissée serrée pour traverser cette épreuve difficile.
Toute la famille est fière de Katherine. Elle a travaillé très très fort pour y arriver, résume Kevin Jones, en constante communication avec sa fille qui voyage dans le monde avec ses skis.
Katherine Stewart-Jones a déjà participé à deux épreuves à Pékin. Elle a pris la 23e place au skiathlon avant de terminer en 36e position au 10 km classique.
J’ai eu la chance de lui parler à plusieurs reprises. On a eu de bonnes discussions. Elle a connu une course plus difficile, mais elle m’a dit qu’elle devait mettre cela de côté et regarder vers l'avant, dit le père.
Résiliente, l'athlète qui est devenue la fierté de son village Chelsea, en Outaouais, ne s'apitoie pas sur son sort bien longtemps. Bien au contraire. Elle est toujours très positive, ajoute M. Jones.
La fondeuse prendra part à deux autres épreuves, peut-être trois, au cours de la prochaine semaine de compétition en Chine. Pendant ce temps, son père continue de donner de son temps au centre de ski Nakkertok de Gatineau. Il est bénévole aux Championnats de l’est du Canada qui battent leur plein de vendredi à dimanche.
Le centre de ski a d'ailleurs tenu à rendre hommage à Katherine Stewart-Jones, qui y a fait ses débuts à l’âge de 5 ans. On y voit une grande affiche illustrant son parcours : Des Bunnyrabbits à Pékin.
J’ai quatre enfants, ils ont tous fait de la compétition ici. J’ai été entraîneur pendant 15 ans. Il y a une longue histoire [entre la famille et le centre de ski], note Kevin Jones.