
Karine Gonthier-Hyndman : Apprivoiser la nudité frontale à l'écran
TVA Nouvelles
Karine Gonthier-Hyndman a ressenti une certaine panique s’emparer d’elle quand elle a appris qu’elle serait de la distribution de la reprise du film Deux femmes en or.
Les scènes de nudité et de nudité frontale étant nombreuses, sa première réaction a été de se dire : «il y a tellement de choses que je n’aime pas de mon corps, est-ce que je vais être capable de faire ça ? Je devrais aller voir un chirurgien», a-t-elle confié jeudi soir à Mélanie Maynard à l’émission Sucré Salé, avouant également avoir pris un rendez-vous avec un chirurgien pour une consultation, mais l’avoir ensuite annulé le lendemain.
«C'est comme une réaction de défense. Il y a des millions de personnes qui vont scruter mon corps en gros plan, qui vont voir mes seins qui vont voir mon sexe qui va voir mes fesses qui vont tout voir. Comment ne pas devenir obsédée par ce qu'on projette», a-t-elle soulevé, tout en ajoutant que ce projet avait ouvert la porte à une réflexion sur la féminité, sur le fait de vieillir, à l’écran notamment, et sur la place qu’elle avait envie d'occuper dans cette discussion.
«On montre rarement des corps vieillissants à l'écran. Un moment donné, on s'est mis à se dire avec Chloé [Robichaud], “peut-être que ça serait intéressant de montrer la nudité dans le film dans toutes les scènes qui ne comportent pas de sexualité. Quand il y a du sexe on ne voit pas la nudité, pour conserver un mystère, une intimité, mais que la nudité soit beaucoup plus quotidienne”», a évoqué la comédienne, qu’on a pu voir cet été dans la pièce Le Prénom et qui vient tout juste de célébrer son 40e anniversaire.
Au cours de l’émission, Karine Gonthier-Hyndman a également confié qu’au début des tournages de la série C’est comme ça que je t’aime, elle avait eu un moment d’égarement où elle a carrément remis son talent en doute.