Justin Trudeau a nommé plusieurs représentants de la Reine qui ne parlent pas français
Radio-Canada
Le premier ministre Justin Trudeau lance des « belles paroles » sur la défense du français, mais « quand vient le temps de promouvoir la langue », il « nomme des unilingues anglophones », déplore le sénateur conservateur, Claude Carignan.
M. Carignan fait référence, entre autres, au choix de Brenda Murphy au poste de lieutenante-gouverneure du Nouveau-Brunswick, la seule province bilingue au pays.
Claude Carignan avait déjà exprimé sa déception, la semaine dernière, face à la qualité du français d’une autre représentante de la Couronne nommée par M. Trudeau, la gouverneure générale Mary May Simon.
Le sénateur a d’ailleurs déposé un projet de loi, il y a quelques jours, pour assurer le bilinguisme anglais-français des prochains gouverneurs généraux.
Quand j’ai présenté ce projet de loi, un internaute m’a informé qu’il y avait une situation similaire au Nouveau-Brunswick, explique M. Carignan, qui a décidé d’agir face à un enjeu qui est passé, selon lui, un peu trop sous le radar. Brenda Murphy a été nommée par Justin Trudeau en septembre 2019.
Cette nomination-là est venue du bureau du premier ministre, explique le sénateur. C’est lui qui a recommandé une personne qui ne maîtrise pas le français; sa responsabilité est donc entière, ajoute-t-il.
Avec son deuxième projet de loi qu’il déposera mercredi après-midi, et dont Radio-Canada a obtenu copie, M. Carignan vise à modifier la Loi sur les compétences linguistiques, pour s’assurer qu’un lieutenant-gouverneur au Nouveau-Brunswick soit bilingue avant d’être nommé.
Son initiative est accueillie très favorablement par la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick, qui a entamé une poursuite judiciaire contre le premier ministre et la gouverneure générale dans ce dossier.
La cause sera entendue du 13 au 15 décembre prochains, devant la Cour du banc de la Reine de la province.