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Justin Trudeau à Williams Lake : la nation Tŝilhqot’in refuse l’invitation
Radio-Canada
La visite de Justin Trudeau dans la Première Nation de Williams Lake donne le sentiment d'avoir été exclus à certains leaders autochtones, qui auraient voulu prendre part au processus de recherche autour de l’ancien pensionnat de Saint-Joseph Mission.
Le premier ministre du Canada rendra visite, mercredi, à la communauté qui a annoncé la découverte de 93 sépultures non marquées potentielles près du site de cet ancien pensionnat pour Autochtones de la région en janvier dernier.
Entre 1891 et 1981, le pensionnat de Saint-Joseph Mission a accueilli des enfants autochtones de dizaines de communautés (Nouvelle fenêtre) autour de Williams Lake, notamment de la nation Tŝilhqot’in.
Les recherches pour retrouver d'autres restes de pensionnaires se poursuivent, mais le processus manque d’inclusivité, déplore Joe Alphonse, le chef de la Première Nation Tl'etinqox, située à 100 km à l’ouest de Williams Lake. La Première Nation Tl'etinqox fait partie des six communautés de la nation Tŝilhqot’in.
La nation Tŝilhqot’in a demandé à plusieurs reprises de mettre en place un processus de recherche sur le site de l’ancien pensionnat qui respecte les sensibilités et les protocoles culturels de chaque nation dont des enfants ont fréquenté le pensionnat, d’après Joe Alphonse.
Les Tŝilhqot’in ont été invités à prendre part au processus de recherche seulement pour assister à des mises à jour occasionnelles, déplore Joe Alphonse, convaincu que le chef de Williams Lake ne veut pas qu'ils y participent davantage.
Joe Alphonse craint l'apparition de nouveaux traumatismes, si le dernier lieu de repos des enfants disparus est perturbé. Il considère que cet espace devrait être remis aux Premières Nations pour que le site devienne sacré.
Le travail ne peut pas être effectué par une seule communauté, indique-t-il.
« Ce sont des terres sacrées en ce qui nous concerne, vu le nombre de corps qui sont là-bas. »